lundi 30 mai 2022

Un jour ce sera vide d'Hugo Lindenberg 🎧 📘 [Prix audiolib 2022]

 Un peu de nostalgie, ça vous dit ? 

C'est ce que propose ce roman qui vous emportera sur une plage qui ressemble à toutes ces plages qu'on a connu enfant, pour une aventure d'enfant qui rencontre un autre enfant... 

Vous n'avez rien compris ? 

Ce n'est pas si grave, il n'y a rien à comprendre, pas d'intrigue trépidante ni de révélations cachées.

 Il y a parfois des livres qui me laissent sans voix.
Sans voix d'ennui. Sans voix de vide. Sans voix d'attente pour rien.
J'ai commencé ce roman en me disant que, pour une fois, allez, on se motive, j'allais aimer un roman Prix du livre Inter.
Et puis finalement non.
Encore une fois, c'est un grand non !!
Le jeune narrateur passe ses vacances à la mer avec sa grand-mère.
Il voit des méduses et imagine ce qu'elles pensent, mais surtout, il se fait un ami...
Bon, ça partait plutôt pas mal en mode "nostalgie", "souvenirs d'enfance", "je vais jouer sur la corde sensible de mon lecteur qui revivra peut-être des petits bouts de son enfance".
Oui, mais non.
Le texte est bien écrit, plein de sensibilité et de ces petits moments qui ont effectivement fait nos vacances quand on était petits.
Qu'on soit allé à la mer ou non, les petits plaisirs et les petites hontes racontés ici évoquent forcément quelque chose d'une enfance enfuie, d'un temps qui n'est plus.
On écoute ou on lit ce texte en attendant des révélations sur la vie du narrateur, on attend qu'il se passe quelque chose, que l'histoire passe un cap... mais non.
Rien de tout ça.
Il y a bien quelques informations en filigrane et un tout petit évènement vers la fin mais les fils narratifs qui s’annoncent et auraient pu être intéressant, ne sont qu’effleurés.
Et lorsque le dernier mot est arrivé, j'ai juste eu envie de dire « tout ça pour ça ?? ».

Mais heureusement, il s’agissait de la version audio !
La lecture de Clément Hervieu-Léger (de la Comédie Française) est douce comme l’est le texte, mais surtout, l’audio permet d’accélérer le rythme.
Je suis donc passée à la vitesse supérieure (la 2 😅) pour pouvoir le terminer rapidement, et c’était pas mal tellement je m'ennuyais.

En bref, j’ai eu la sensation d'être ce petit garçon mais sans le soleil et le sable.
Tant pis pour moi !


 


 

jeudi 5 mai 2022

Enfant de salaud de Sorj Chalandon 🎧 📘 [Prix audiolib 2022]

Cela me peine de l’écrire, mais je crois que mon amour pour Sorj Chalandon s’éteint peu à peu 😅.
Voilà ma troisième lecture de l’auteur et malheureusement, je n’accroche plus autant que la première fois.
Mais voilà mon avis qui vous donnera peut-être quand même envie de le lire.

Lorsqu’il apprend qu’il va couvrir le procès de Klaus Barbie, le père du narrateur lui demande un laisser-passer pour y assister également.
Après avoir hésité, il accepte et chaque jour, il assiste au procès en observant son père et ses réactions.
Car son père a connu lui aussi des aventures pendant la guerre mais il n’est pas facile de savoir ce qu’il s’est réellement passé…



Il y a des lectures pour lesquelles il est difficile de rédiger un billet clair, argumenté, avec un avis tranché !
Il y a parfois un sentiment diffus qui nous dérange, sans qu’il soit toujours possible de mettre le doigt dessus.
C’est le cas, pour moi, avec ce roman de Sorj Chalandon.
Il y a quelques années, j’ai lu et adoré Le quatrième mur, puis j’ai lu Le jour d’avant et j’ai beaucoup moins aimé.
L’aspect autobiographique m’a un peu trop fait penser à une psychothérapie sous forme de roman et ce n’est pas vraiment le genre de livre qui me passionne.
Dans Enfant de salaud, Sorj Chalandon reprend le personnage de son père.
Il ne s’agit pas de son père réel mais d’un personnage qui en est très proche.
Il imagine ensuite comment son père aurait pu se comporter s’il avait assisté avec lui au procès de Klaus Barbie.
Les chapitres alternent entre l’histoire du narrateur et de son père, et le récit du procès et de ce qui a pu s’y passer.

Les pages consacrées au procès m’ont vraiment intéressé.

Elles sont documentées, palpitantes, on apprend énormément de choses.
J’ai aimé aussi que cela ne soit pas juste factuel concernant Klaus Barbie mais cela ne joue pas non plus sur une sensiblerie exacerbée.
Sorj Chalandon,  parle des témoins, de ce qu’il se passe dans un tribunal mais il n’en fait jamais trop.
C’est vraiment réussi et parfaitement équilibré.

L’auteur raconte en parallèle sa relation avec un père mythomane et collaborateur.
Il rapporte sa quête d’informations, comme il lui est difficile d’obtenir une information fiable de la part de ce père à la fois trop présent et insaisissable.
Il parle d’un passé peu glorieux et arrive à évoquer plus largement ces hommes et femmes dont on ne parle plus mais qui restent dans la mémoire collective comme des traitres à leur patrie.
Suivre le parcours du narrateur est intéressant et on ne peut qu’avoir envie de savoir ce qu’il va se passer mais j’avoue avoir été beaucoup moins touchée par ces pages.

La lecture est faite par Feodor Atkine, l’une de mes voix préférées !
Comme à son habitude, l’acteur sert le récit avec sa voix chaude et grave.
Par contre, j’ai écouté à vitesse 1,5 car la lecture était trop lente pour moi.


En bref, c’est un roman avec un thème très particulier qui peut vous plaire si cela vous passionne. 

 

 

 

 


 

vendredi 29 avril 2022

L'horizon d'une nuit de Camilla Grebe

Un petit polar nordique, ça vous dit ?
Quoiqu’en regardant de plus près, pas sûre que ce soit réellement un « polar ».
Mais l’histoire se passe bien dans un de ces pays du nord de l’Europe recouverts de neige plus d’une moitié de l’année.   

 


Alors qu’elle fête la nouvelle année entre filles, Maria reçoit un appel qui va bouleverser sa vie.
Sa belle-fille Yasmin a disparu près d’une falaise et si la police pense d’abord à un suicide, elle se dirige très vite vers un meurtre.
Mais l’enquête prend un tour inattendu…  

Je n’ai jamais été déçue avec les romans de Camilla Grebe et celui-ci ne déroge pas à la règle.  
Son écriture est claire, fluide, elle nous emporte dans son univers en quelques pages en présentant des personnages attachants et un décor très présent qui installe l’histoire dans un cadre précis.

Dans ce récit, le lecteur est plongé d’emblée au coeur de la tourmente qui va emporter les personnages.
On suit l’histoire de Maria qui nous donne sa version des faits, puis chaque personnage important prend le relais pour raconter cette soirée où Jasmin a disparu et les quelques jours qui l’ont précédé.
On progresse ainsi doucement avant de plonger 20 ans plus tard pour découvrir ce que chacun est devenu et atteindre enfin la résolution de l’énigme.


Les personnalités, les relations entre les gens vont avoir une grande importance et vont déterminer les évènements.
Ce n’est pas un thriller haletant.  
La disparition de Yasmin a déjà eu lieu lorsque le roman commence et il n’y a apparemment plus personne qui menace cette famille.
J’avais deviné une grosse partie de la fin mais cela n’a pas entamé mon plaisir de découvrir le détail des petites actions de chacun et comment elles se sont imbriquées
Il s’agit donc plutôt d’un roman psychologique qui laisse le lecteur reconstituer petit à petit un puzzle complexe avec un très grand plaisir.
C’est toujours amusant de voir les évènements sous des regards différents et de les retrouver d’un récit à l’autre.

Cette version audio est lue par Marie Bouvier et Philippe Spiteri qui alternent en fonction de l’identité du personnage qui prend la place de narrateur.
Ils changent tous les deux leur ton de voix pour chaque personnage et cela donne vraiment un plus au texte, une couleur qui permet de bien se situer, même quand on reprend la lecture au bout de quelques jours. 

 

C'est donc encore une fois une belle lecture que je vous conseille sans hésiter ! 



tous les livres sur Babelio.com

dimanche 10 avril 2022

DImanche assommé 📨🗳🤯🥺🌎 mais avec une tarte au sucre ! 🥧 📖

Et voilà le retour de la suite des aventures de la... Tarte au sucre !!! 
Je le sais, vous l'attendiez tous !! 
Non, ne me remerciez pas pour ce petit moment qui va vous changer les idées, c'est cadeau, bonus, gratuit, free, un calin de loin rien que pour vous !! 




Car oui ! 
J'ai réussi à cuisiner une tarte au sucre ce weekend ! 
C'était un vrai exploit et cela ne s'est pas fait sans difficulté mais j'y suis arrivée ! 

Samedi matin, pleine d'enthousiasme, j'ai donc sorti tous mes ingrédients, mais monsieur ayant décidé de commencer les travaux de la chambre de ma fille par le sol (parce que bon, pour changer une fenêtre, il faisait un peu froid 😆), il lui fallait un morceau de plancher alors que l'heure du cours d'alto approchait. 
Je laisse ma farine tranquille et j'embarque donc mes mouflets à la musique... 
Au retour, pas le temps. 
A 14h, je m'y mets, je lance le robot, le téléphone sonne... Ma fille est attendu pour un atelier à la bibliothèque qui commençait à.. 14h (j'avais compris qu'on pouvait y passer dans l'après-midi, grosse erreur). 
Branle-bas de combat, j'arrête le robot et nous filons. 
25 minutes plus tard, c'est reparti mais un peu lasse, je manque de patience et ne tiens pas les 20 minutes de pétrissage prévues. 
Et puis ma pâte ne monte pas franchement, malgré la proximité du poêle. 
Il faudra attendre plus de 2h pour obtenir quelque chose. 
Encore une heure de pousse dans le four et j'enfourne à... 18h ! 😂
Bon, on a mangé la moitié en dessert et l'autre le lendemain au petit déj et au goûter ! 
C'était déjà pas si mal et ça donnait un peu de douceur aux nouvelles de ce dimanche soir un peu triste car nous, voyez-vous, nous avions un peu d'espoir de voir passer Melenchon et surtout son programme pour la planète, pour les jeunes tout ça tout ça. 
Mais non. 
😔


 
Allez, on ne se laisse pas abattre ! (il reste les législatives 😜)
Pour les petites infos, j'ai utilisé la recette de C'est ma fournée !  
C'était bon mais probablement pas bien levé et on sentait trop le goût de la levure bien que j'ai respecté scrupuleusement les proportions indiquées. 
Il aurait sans doute fallut que je respecte le temps de pétrissage. 
J'essaierai une autre recette sans doute parce que j'adore ça et là, j'étais quand même déçue. 
Mais on a tout mangé ! 
(Mais bon, moi, j'chuis de Picardie alors la tarte au Chuc, je maitrise pas hein 😆)





La semaine prochaine, je ferai peut-être des sushis, ça sera plus facile 😅 (ou pas du tout 😂). 
En attendant, ici ce sont les vacances pour les enfants et c'est un peu sport vu que moi, je ne suis pas du tout en vacances et que l'homme a décidé de commencer la rénovation de la chambre de mademoiselle !! 
Alors bon, on fera ce qu'on peut hein ! 

Bonne semaine !













vendredi 8 avril 2022

Mise à feu de Clara Ysé 🎧 📘 [Prix audiolib 2022]

Ouvrir un roman dont on ne connait rien est une sorte de roulette russe inoffensive, un petit jeu avec le sort qui nous permettra de faire une belle découverte ou, parfois, une mauvaise pioche.
J’ai commencé Mise à feu sans savoir ce qui m’attendait.
Je me doutais que ce serait particulier, mais ça l’était encore plus. 

 



Dans la maison de l’Amazone, la vie est douce pour Nine et Gaspard, ses enfants, et pour Nouchka, leur pie qui veille sur eux.
Mais le 31 décembre, c’est le drame et Nine et Gaspard doivent vivre chez leur oncle.
Ils emménagent avec leur pie, Nouchka, dans un appartement dont les espaces de vie leur sont interdits, et peut-être même la vie tout court.
Leur mère, L’Amazone, leur écrit quelques lettres et leur raconte qu’elle rénove une maison qui les accueillera bientôt…


Bon, soyons honnête, ce roman n’est pas précisément un coup de coeur.
J’ai été déstabilisée dès les premiers chapitres par un univers décalé dans lequel je n’ai pas réussi à réellement entrer.
J’ai eu l’impression de regarder ces personnages se mouvoir sans arriver à ressentir quelque chose pour eux.
Le  début du récit est à la fois concret et réaliste, tout en étant émaillé de détails oniriques qui disparaissent au fil du texte lorsque les personnages grandissent mais on a parfois du mal à voir la frontière.
Cela en fait un texte poétique, doux, ascétique et sans détail superflu.
C’est assez beau, mais je n’y suis pas entré.  

C’est aussi un récit de souffrance et de non-dit.
Les enfants sont abandonnés et désœuvrés, ils semblent errer dans leur vie en attente de quelque chose qui n’arrivera jamais.
Quelques phrases laissent entrevoir ce qu’il leur faut affronter, ce qui les guette, et on sent bien que tout peut tourner mal d’un moment à l’autre.

C’est aussi un roman d’apprentissage, celui de la vie et des obstacles qu’elle met sur nos routes, celui de l’adolescence et du mal-être qui peut survenir.
Le début du texte m’a fait pensé à l’Écume des jours, lu il y a fort longtemps, dans cette évocation de la fête, avec cette pie qui parle à Nine et Gaspard ou les scènes du début du roman après l’incendie.

L’autrice lit elle-même son texte.
J’ai toujours un énorme a priori lorsque c’est le cas parce que je trouve que certains auteurs en font trop ou pas assez, ce ne sont pas des comédiens et parfois, cela gâche le texte.
Ici, c’est toutefois très agréable de l’écouter.
Clara Yse a une voix douce et elle habite son texte.
Par contre, lorsque Nine se souvient de son enfance, le texte est énoncé avec un écho, comme si la lectrice se trouvait dans une pièce immense.
C’était un peu ton much, comme une information dont on n’a pas besoin. Le texte est clair et annonce la plupart du temps qu’on bascule dans le souvenir.


C’est donc un avis en demi-teinte pour un roman bien écrit mais qui m’a paru un peu sec. J’ai eu du mal à voir où l’autrice voulait en venir et je ne l’ai pas suivi mais vous aimerez peut-être.







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