mercredi 30 octobre 2019

Moi ce que j'aime c'est les monstres d'Emil Ferris [ BD ]

Ce mercredi, je vous parle d'une BD que j'ai lu cet été. 
C'est d'ailleurs plutôt un roman graphique assez énorme puisqu'il y a 416 pages ! 
C'est aussi un livre déroutant, surprenant et... très présent sur les blogs. 

On a effectivement beaucoup vu ce livre au moment de sa sortie. 
Le petit éditeur qui l'a sorti en France, Monsieur Toussaint Louverture, a bien fait son travail de sélection puis de publicité. 
Évidemment, les avis dithyrambiques ont éveillé ma curiosité. 
Décrit comme un chef d'œuvre, un ovni littéraire, un monument du roman graphique, il ne fallait pas le manquer. 
Mais finalement, je me suis rendue compte que je ne savais pas grand chose avant de le lire. 

Karen dessine sa vie dans son cahier. 
Elle entre dans l'adolescence et les relations humaines ne sont pas son fort. 
Elle se dessine en monstre inadapté à la société dans laquelle elle évolue, persuadée qu'il y a des monstres dans la caves de son immeuble. 
Sa mère travaille, elle n'est pas toujours présente et a des petites manies, et son frère a parfois des comportements louches mais l'emmène au musée voir des tableaux qui l'impressionnent beaucoup. 
Quand sa voisine qu'elle aimait beaucoup est retrouvé morte, elle se pose forcément des questions...

Une foule de thèmes se bousculent dans ce livre foisonnant !
La pré adolescence et l'image de soi est évidemment ce qui parait le sujet premier, mais très vite, d'autres thèmes arrivent, comme les gangs, l'interprétation de l'art et les sensations que l'on peut ressentir devant un tableau, les relations humaines, la maladie, la Shoah, la résilience...
Chaque page peut partir dans une direction différente et emmener le lecteur vers autre chose.

Je dois quand même vous avouer avoir mis au moins quarante pages à rentrer dedans et j'ai trouvé cela un peu long.
Le trait d'Emil Ferris est particulier.
Tout est dessiné au stylo bille et certaines pages sont incroyables de précision.
Mais j'ai trouvé que cela peinait à démarrer.
Quand l'histoire prend un nouveau tournant, c'est devenu plus difficile de le lâcher parce que je voulais savoir la suite, sans que mon sentiment de longueur ne s'estompe vraiment. 

Le tome 2 est très attendu. 
Je l'emprunterai très probablement à la bibliothèque et en attendant, si ce n'est pas encore fait, allez le lire pour avoir votre propre avis 😊













lundi 28 octobre 2019

C'était mieux avant, Petite Poucette et Temps de crise de Michel Serres

Cet été, Michel Serres nous a quitté, mais il nous a laissé quelques livres pour nous faire réfléchir un peu.
Ce ne sont pas des livres qui se lisent d'une traite mais qui se picorent pour répondre à un questionnement ou occuper son cerveau pendant un voyage par exemple.
C'est en tout cas comme cela que je les ai lu.

Dans ce livre audio, il y a trois titres de l'auteur : C'était mieux avant, Petite poucette et Temps de crise.
Les livres se suivent et on pourrait dire qu'il aborde l'avant, le pendant et l'après.
Les textes sont lus par Michel Serres lui-même, le premier ayant été enregistré pendant une lecture au long cours qu'il a réalisé dans un cadre universitaire.
Le son est un peu moins bon qu'à l'habitude chez Audiolib, mais cela reste tout à fait acceptable et quel plaisir d'entre Michel Serres himself.

Le premier livre m'a un peu désappointée, je l'avoue.
Serres explique que non, ce n'était pas mieux avant quand il n'y avait pas d'antibiotique, qu'il y avait des guerres, la famine récurrente, l'analphabétisme, la pauvreté des masses et autres joyeusetés.
Il parle de sa jeunesse et on est évidemment d'accord avec lui pour dire que notre époque n'est pas parfaite mais qu'elle n'est pas si mal.
Ce qui m'a chiffonné, c'est finalement l'accumulation d'idées toutes faites, d'affirmations irréfutables qui s'enchainent sans véritable espace pour la discussion.
Mais c'est intéressant tout de même.

Il y a longtemps que j'avais envie de lire Petite Poucette.
Il y parle de notre société hyper connectée et de ces "jeunes" qui communiquent avec leurs pouces (sur le clavier de leurs smartphones).
Là aussi, l'auteur enchaine les constatations et les affirmations.
Cela lui permet de montrer que ce n'est pas si terrible et qu'il y a toujours eu des progrès technologiques qui faisaient un peu peur et qui distinguaient les nouvelles générations des anciennes.

Pour Le temps des crises, c'est l'alarmisme ambiant qui est dénoncé.
Sans contester qu'il y ait effectivement des sujets où il faudrait changer nos comportements, il cite d'autres exemples de "crises" qui n'en étaient pas.

Comme je le disais plus haut, ce n'est pas une lecture que l'on fait d'une traite où on risque l'overdose.
Mais une petite piqure de rappel de temps en temps permet de remettre les idées en place !




mardi 15 octobre 2019

Tuesday mood 📚🍰💦

Un sunday mood un mardi ?
Mieux vaut tard que jamais 😂
Et un billet ?
Là aussi, 1 billet par semaine semble être déjà pas mal en ce moment 😆.




La rentrée est loin derrière nous, mais le rythme s'installe (trop) tout doucement.
Mon tout petit plus si petit a des boutons depuis deux semaines, il dort mal et on est un peu inquiet.
Mais cela semble enfin s'atténuer. 
En attendant, on fait des gâteaux, on dessine, on prépare Halloween, et on lit aussi.
Et comme je lis pas mal de livres audios, je crochète aussi pas mal, même si parfois, je fais et je refais quand je suis mon propre patron.





Parmi mes lectures récentes, j'ai lu Dans la forêt (mais j'en ai parlé ici), et puis j'ai eu envie de changer totalement de style et j'ai écouté Commis d'office.
C'était bien sympa et Hannelore Cayre m'a encore une fois surprise agréablement.
J'ai enchainé avec Oublier Klara, un très joli roman rempli de mer, et j'ai continué avec la mer avec Un mariage anglais, un peu ennuyeux mais néanmoins intéressant. 




J'ai donc plein de billets à rédiger 🙈.

Et ensuite, je poursuivrai avec les histoires de femme, puisque mes deux prochaines lectures audio sont celles-ci :




Et sinon je lis aussi sur papier mais je n'ai pas de roman en cours, juste des BD.
C'est bien les BD, c'est rapide.
Mais j'ai aussi des billets à rédiger car j'en ai lu de très sympa !

Il va vraiment falloir que je m'y mette pour rédiger tous ces billets !













mardi 1 octobre 2019

Septembre et c'est reparti ! 💼💻🌊🌞


Maman, moi je suis trop contente de retourner à l'école / Pas de plage de pré-rentrée, bye bye notre petite habitude annuelle / Photocopies absentes, train supprimé, bureau envahi, ne pas se laisser abattre / Celui qui montait partout / Petits cadeaux de rentrée / Les points qui tiennent trop bien et les points qui ne tiennent pas assez / Montalbano et les jolis souvenirs de voyage en Sicile qui reviennent / Un roman américain pour le mois américain / Les nouveaux petits mots : Encore, carotte, câlin, bonbon 😆 / 45 minutes pour changer un pansement sous les cris / Elle a upgradé ses dessins pendant l'été / Le calendrier de l'avent potterien en avance / J'avais dit plus de cadeaux dans la planquette et puis... / Petits radis / Celle qui s'applique enfin pour colorier / Nuits hachée, journées azimutées / Rab d'été / 30 degrés / La sieste et le jardin comme on les aurait voulu tout l'été / 6 tournées de lessive / Vraie rentrée, sourires, rires, travail enthousiaste, nouvelle collègue bien aimable, train à l'heure / Arbres, maisons, bébés, chiens, chevaux, voitures, ciel, herbe... Les beaux dessins qui se multiplient / Parfois, une pause d'IG s'impose / Chausser 4 petits pieds plus si petits / Petite plage de septembre pour être prêt à affronter l'automne / Oh le joli château du village / Crypte d'église et chocolat chaud / Yogaaaa !!! /  Fausses châtaignes, vraies noisettes / discuter avec la sncf ou discuter avec des sourds / Une Klara bien jolie / Petits pots parfaits pour futurs petits cactus / Dernières plantations : fraisiers, oranger du Mexique, Azalée / Celui qui a mangé toutes les fraises sur les fraisiers de la jardinerie / Mettre la fumée sous le cercueil / information désinformation / Rentrer avec 100 minutes de retard / marcher un certain temps ou comment aller travailler quand on enterre un président ? /
































lundi 30 septembre 2019

Dans la forêt de Jean Hegland

Il y a parfois des éditeurs qui soignent leurs couvertures et vous attirent rien qu'avec une belle image.
C'est le cas de celle-ci et Audiolib a bien fait de la conserver dans son édition audio.
Elle m'a fait envie avant même de savoir de quoi parlait le roman !

Eva a offert un cahier à sa soeur pour pouvoir y écrire.
Il n'y en a plus qu'un et c'était une belle surprise de le retrouver dans un tiroir.
Nell quant à elle, a retapé les chaussons de danse de sa soeur pour qu'elle puisse continuer à s'entraîner.
Il n'y a plus d'électricité pour la musique mais lorsqu' elle reviendra, Eva veut être prête pour l'audition. 
En attendant, elles se terrent au fond de la forêt et vivent avec les réserves réunies par leur père...

Pourquoi les écrivains américains écrivent-ils des histoires d'adolescents ?
Je n'ai pas l'impression qu'on en écrive autant en Europe.
Peut-être est-ce moi qui ne choisit que des romans de ce type mais après avoir lu On ne tire pas sur l'oiseau moqueur, Gabriel Tallent, Joyce Carol Oates et ce roman, j'ai quand même l'impression que c'est un mode de narration récurrent.
Et du coup, je l'avoue, j'ai eu un petit moment de déception au début de mon écoute, une impression de déjà vu et de facilité.
La jeune fille intello et limite précoce qui erre dans la forêt plus accueillante que la société des hommes, c'est quand même un peu déjà vu.

Pourtant, le roman est singulier.
Les deux jeunes femmes de cette histoire sont prises dans des événements rarement évoqués dans un roman et qui semblent tellement proches aujourd'hui.
J'ai appris à la fin de ma lecture que la première publication date des années 1990.
Jean Hegland a su avant les autres ce qui nous attend peut-être.

Le texte est émouvant et emporte le lecteur.
On ne peut qu'être touché par ces deux jeunes femmes qui se débattent avec une vie à laquelle elle n'ont jamais été préparé.
La vie dans la foret est rude et impose sa loi à ses habitants.

La version audio est très réussie.
Le pathos est limité dans la voix de la comédienne, ce qui est plutôt vie  vu le sujet.
On suit le récit sans problème.

En bref, si vous aimez les romans d'apprentissage, la nature, les romans un peu catastrophistes, l'oiseau moqueur, ce roman pourrait vous plaire !!






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