mercredi 26 septembre 2018

L'île des oubliés de Victoria Hislop

A la fin du mois de juin, j'ai eu envie de légèreté et de nouveauté. 
Il y a longtemps que Victoria Hislop m'attendait dans ma PAL audio et cela m'a paru une lecture parfaite pour les journées d'été qui promettaient d'être chaudes. 
Le résumé annonçait la couleur en évoquant la Crête, la mer, une île, une histoire de femmes... 
Il ne m'en fallait pas plus. 

Alexis part en Crêtes en vacances avec son fiancé. 
Elle est en plein doute sur sa vie et ce voyage dans le pays qui a vu grandir sa mère la trouble beaucoup. 
Celle-ci ne parle jamais de son enfance et de ses origines et n'en conserve qu'une photo. 
Que veut-elle cacher ? 
Personne ne lui écrit de là-bas, elle ne parle plus le grec, et semble même refuser toute allusion. 
Poussée par la curiosité et un besoin de percer ce mystère, Alexis lui demande la permission de retourner sur les lieux de son enfance. 
A sa grande surprise, sa mère accepte et lui propose même de lui faire une lettre qu'elle remettra à une femme qui l'a connu toute petite...

Je ne connaissais pas du tout Victoria Hislop. 
Je voyais souvent son nom chez mon libraire avec des couvertures évoquant la chaleur, la mer et le sud mais je ne m'étais jamais laissé tenter. 
Voilà qui est chose faite et je la relirai sans hésitation. 

Elle sait planter un décor de rêve et y placer des personnages forts et intéressants. 
Il y a ici tout ce qu'il faut pour une série de l'été et c'était le moment idéal pour le lire. 
On y trouve de l'amour, de la passion, un manipulateur pris à son propre jeu, une maladie qui menace, un assassinat, des exilés, une émeute, des mensonges et de l'honnêteté, une enfant perdue, des parents dissimulateurs, des bateaux, la mer, des plantes qui soignent, la guerre et la paix, des fêtes et des drames. 
C'est agité, on resté accroché au texte qui ne retombe que rarement. 
J'aurais juste deux bémols qui ne gâchent pourtant pas le récit central. 
L'histoire d'Alexis est effectivement plutôt sans intérêt ici. 
Elle sert de prétexte pour raconter celle de sa mère et des parents de celle-ci. 
Elle emmène le lecteur en Crète et le ramène ensuite au présent lorsque le récit est terminé. 
La fin est un peu rapide également avec un événement final assez improbable mais bon, pourquoi pas. 
Mais pour le reste, j'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire de tout ces personnages, ceux qui doivent partir sur l'île, ceux qui restent, ceux qui ont peur et ceux qui luttent. 
C'est un bel hommage à la vie malgré tout, et c'est un portrait des passions humaines assez juste.

Quant à la lecture audio, je me suis laissée emporter par la voix de Pulchérie Gadmer qui est douce et expressive. 
On entend bien les différentes voix des personnages, elle n'en fait pas trop et c'est un vrai plaisir de l'écouter. 

Si je l'ai lu en été, il se lit sans doute aussi très bien en hiver ou sous la pluie d'automne. 
Il sera parfait si vous aimez les sagas familiales, les secrets de famille qui se dévoilent, les personnages forts et les histoires un peu tristes. 








lundi 24 septembre 2018

India train


Elle adorait les trains.
© Rishi Deep
Le balancement régulier, le mouvement immobile qui entraine loin, l’arrachement et l’éloignement…
Ce qu’elle préférait, c’était les trains couchettes.
S’endormir au son des roues qui claquent sur les rails, se laisser porter par le souffle de l’air qui entrait par les fenêtres entrouvertes, écouter les bruits des dormeurs qui partageaient sa nuit…
L’arrivée se faisait souvent au petit matin, quand tout dormait encore.
C’était un temps suspendu, un voyage qui ne coutait rien, un déplacement qui ne se payait pas en journée de vie.

Sauf ici.
Les trajets étaient longs et il fallait parfois enchainer les trains, changer à minuit, arriver à midi, attendre plusieurs heures et repartir.
Et puis elle s’était encore fait avoir !
Elle avait bien vu que ce n’était pas un billet de première qu’on lui vendait.
Elle avait eu beau insister, il n’y avait soi-disant plus de place.
Heureusement qu’elle n’avait pas payé trop cher.

Le temps filait mais la gare était encore loin.
Il fallait supporter la musique du voisin du dessous, les bruits de mastication de celui d’en face.
En Inde, le silence était rare.
Elle choisissait toujours la couchette du haut dans le couloir.
Cela lui donnait l’impression (illusoire) de dominer la situation.
Elle attachait ses chaussures fermement à son sac pour les retrouver à son réveil, enroulait ses jambes dans les lanières et ne dormait pas aussi bien que dans d’autres pays, il fallait bien l’avouer.
Et les cafards et les rats sous les couchettes, elle avait encore du mal malgré ses nombreux séjours.

Il lui restait 2 mois de contrat.
Elle pourrait ensuite choisir une autre destination.
Cela ne lui ferait pas de mal, elle avait besoin d’une pause.
Elle se demandait parfois ce qu’elle fuyait avec cette vie d’errance.
Mais en général, elle s’arrêtait bien vite.
Il valait mieux éviter ce genre de considération si elle ne voulait pas devenir folle.

Elle sentit que chacun s’agitait.
Elle regarda sa montre, il était bientôt 7h, Madurai se rapprochait.
Encore un trajet sans encombre, c’était déjà ça ! 




Je voulais mettre ma propre photo de ce train, avec moi dessus mais je ne la retrouve pas alors tant pis. 
Voilà mon texte et c'est déjà pas mal.



D'autres textes chez Leiloona... 





dimanche 23 septembre 2018

Sunday mood de trucs à finir 💻👩‍💻

Aucun billet cette semaine par ici !!
Rien, pas un, nada, nul, néant !
Ce n'est pas l'envie qui m'a manqué mais ce truc qui file à une vitesse folle et qui s'appelle le temps.




Pour la semaine prochaine, cela devrait être un peu moins désertique vu que j'ai réussi à écrire un billet et demi dans le train vendredi.
Et j'ai enfin fini un roman qui trainait depuis des mois !
Ma to do list pro diminue un peu trop doucement à mon goût mais elle promet un peu de tranquillité quand je serai au bout (oui, j'ai de belles illusions, je sais...).

En attendant, je télé travaille demain et je confirme qu'un dimanche soir sans cartable à préparer, c'est tellement plus cool et tranquille qu'il ne faudrait jamais travailler le lundi !

Je vous embrasse, oui, vous qui passez par là malgré mes absences, merci merci merci 😚😚😚

Bonne semaine !!!

(et notre semaine est par là, sur mon autre blog 😉)



La chanson du jour me donne l'impression d'être très bobo mais j'aime bien :)






dimanche 16 septembre 2018

Sunday mood laborieux 👩‍💻💼🌥

J'avais dit "plus de dimanche boulot".
Et paf !
C'est raté dès le deuxième dimanche !
Un nouveau cours pas fini de préparer, mon manuscrit à corriger, et me voilà déjà débordée.




Mais le manuscrit doit être envoyé mardi, le cours a lieu demain et vendredi...
Le weekend prochain sera TOTALEMENT off !!!
Et peut-être même aussi la semaine suivante...


Allez, je vous laisse, je vais faire mon cartable pour la "vraie" rentrée, celle du premier semestre avec le début des cours réguliers.

Bonne semaine !


Un titre de djeuns qui a la pêche pour finir le weekend







jeudi 13 septembre 2018

Les Diaboliques de Jules Barbey d'Aurevilly

Pas facile le thème de cette semaine mais j'aime bien me creuser les méninges alors pour le Throwback Thursday, je vous parle d'un recueil de nouvelles qui date un peu (mais si peu) mais qui n'a rien perdu de son audace et de sa qualité.



Je ne sais pas pourquoi, mais en lisant le thème "Instantanés de vie", j'ai tout de suite pensé aux nouvelles.
Du coup, celles qui me sont venues en premier, ce sont les nouvelles du recueil d'Anna Gavalda  Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, et puis celles de Joyce Carol Oates qui se cachent sous le titre Les femelles.  
Mais en relisant le billet sur Oates, je me suis aperçu que cela ne m'avait pas plu !

Alors j'ai choisi un autre recueil, un livre dont je n'ai jamais parlé sur ce blog mais que j'adore !
Il s'agit des Diaboliques de Barbey d'Aurevilly.




Je dois d'abord vous dire que je suis une fan absolue de cet auteur.
Je n'ai pas beaucoup d'auteur fétiche, mais celui-ci me touche à chaque fois.
Il me reste d'ailleurs un ou deux livres à lire dans sa production, mais je les garde pour les savourer pleinement.

Celui-ci est donc un recueil qui présente 6 nouvelles.
Elles se présentent toutes de la même façon : un narrateur discute avec un autre personnage et lui raconte l'histoire d'une personne connue par eux, ou aperçue.
Les nouvelles sont toutes noires, pleines de sang, de meurtre, de mensonge, de cruauté, de vengeance, d'adultère et de rancune.
Elles parlent de femmes qui se vengent, qui tuent, qui vivent comme elles l'entendent.
Ce sont des instantanés de vies tragiques, qui fascinent et effraient.
On ne ressort pas indemne de cette lecture à la fois exigeante et impressionnante.
Le lecteur a peur, il tremble, il attend.
Barbey montre tout son talent dans ces textes qui sont de petits bijoux.



Alors ? Tenté ?





https://bettierosebooks.com





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