mercredi 10 février 2016

Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan (et une petite réflexion sur l'autofiction)

(Toutes mes excuses pour le silence prolongé par ici. Je suis toujours clouée dans mon lit ou mon canapé mais je vais revenir...)

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Je n'aime pas l'autofiction ! 
Voilà, je fais mon coming-out, j'avoue tout, je craque ! 

Par les temps qui courent dans la littérature française, c'est un peu dommage me direz-vous. 
Et effectivement, je vous répondrais que j'ai parfois des déconvenues dans mes lectures quand je me laisse aller à plonger dans la rentrée littéraire. 
Parce que l'autofiction, ça m'agace. 
Le nombril de l'auteur ne m'intéresse pas, l'introspection me navre, la petite vie de l'auteur qui se regarde vivre (souvent en allant mal en plus) me parait inintéressante. 
Cette mode de l'auteur qui parle de lui, sur lui, pour lui, me parait aussi vaine que les copies de certains de mes élèves.
On perd son temps, on assiste à une psychanalyse qui serait bien mieux dans un cabinet de professionnel, et je ne suis même pas sûre que l'auteur s'en trouve soulagé. 
Houellebecq m'ennuie quand il ne me dégoute pas, sans parler d'Edouard Louis ! 

J'ai donc tendance à fuir très vite ce genre de "roman" qui n'en est pas vraiment un.  

Et puis, et puis, parfois il faut savoir changer, évoluer et retourner voir si vraiment tout est à mettre à la poubelle. 
Il y a aussi des auteurs que j'aime bien, même si je n'aime pas tous leurs livres, et qui me tentent beaucoup, malgré la crainte d'être déçue (et c'est terrible d'être déçue par un auteur qu'on aime bien, non ?). 
L'an dernier, je me suis ainsi laissé aller à lire Charlotte de Foenkinos dont j'avais beaucoup aimé la Délicatesse
Et puis j'ai relu Beigbeder et là aussi, j'ai trouvé ça très osé et vraiment sympa. 
Un petit écart du coté d'Eva m'a beaucoup moins plu, mais l'écriture y est très belle. 
Et en septembre, le dernier livre de Delphine de Vigan D'après une histoire vraie a fait grand bruit, il a eu un prix et mes copines sur Facebook l'ont lu avec enthousiasme. 
Dommage de passer à côté pour un a priori personnel alors que je n'ai jamais lu cette auteure ! 

J'ai aussi cru comprendre que c'est la suite du précédent et je viens de le recevoir pour le prix Audiolib.
Autant commencer par le début alors ! 

J'ai tourné autour plusieurs semaines, et puis j'ai craqué et j'ai téléchargé la version audio !
Et là, je ne l'ai plus quitté. 
Cela tombait bien, vu que j'avais un petit truc sur mon crochet à avancer. 

A la mort de Lucille, sa mère, la narratrice se sent l'obligation de raconter le récit de sa vie. 
Elle a déjà publié plusieurs romans mais n'arrive pas à écrire autre chose, perturbée par le suicide et les non-dits que réveille cette disparition. 
Elle décide donc de recueillir les témoignages de sa famille, des proches qui ont connus sa mère, les documents que ses oncles et tantes ont gardé ou ceux que sa mère a laissé dans son appartement. 
Elle s'enfonce alors dans l'histoire d'une famille où les deuils ont succédés aux naissances, où la vie n'était pas toujours rose, même s'il y a eu des moments d'accalmie...

Autant le dire tout de suite, la vie de cette famille est absolument dramatique ! 
Les familles nombreuses sont sans doute plus sujettes à connaitre des drames, plus il y a de monde, plus il y a de risques de perdre certains membre d'une fratrie. 
Et puis, comme c'est souvent le cas quand on évoque un individu dépressif, il y a aussi des personnalités plus ou moins fortes, des comportements déviants, un monde caché que Delphine de Vigan va s'attacher à dévoiler. 

Elle a effectivement fait le choix de raconter Lucille, sa mère, dans un élan fait de nécessité et de besoin vital. 
Une publicité faite par Lucile petite
Elle justifie plusieurs fois son projet, pour elle, pour le lecteur, pour sa famille. 
Elle explique en quoi cela lui est nécessaire, mais en quoi c'est aussi une vision très personnelle, faite du discours de ceux qui l'ont connu mais pas tous, et vu par le filtre de son ressenti à elle, fille de Lucille. 
Le récit double s'enlace entre la vie de Lucille et les réflexions et justification de la narratrice. 
On assiste ainsi au récit de la vie de cette femme, à la fois dans le récit et autour de celui-ci. 
Delphine de Vigan explique comment elle a construit son roman, comment elle l'a habité, comment elle a exploité les cassettes de son grand-père qui a raconté sa vie, les entretiens avec ses tantes, ses propres souvenirs et les écrits de sa mère.  

Mon peu d'affection pour l'autofiction me pousse souvent à me demander pourquoi l'écrivain nous donne ce texte à lire. 
Mais là, je ne me suis pas posée la question. 
Le projet est bien expliqué par De Vigan, elle ne laisse aucune illusion, ne se voile pas la face.
Elle affirme clairement qu'elle répond à un besoin personnel, vital, elle remonte aux sources de son mal-être et fait le lien explicitement entre ce qu'elle a vécu avec sa mère et ce qu'elle ressent aujourd'hui.  
Et néanmoins, cette réflexion dévoile des questions plus profondes. 
Il ne s'agit pas que de cela, mais aussi de littérature, d'écriture, de construction narrative.
Elle dit aussi qu'elle est écrivain, que c'est son métier et que sa vie est forcément liée à ce métier. 
Alors comment organiser toutes les informations dont elle dispose ? Comment respecter la parole de chacun, les mots que sa famille lui a offert ? 
Lucile Poirier

Mais je crois que ce qui m'a vraiment plu, c'est ce récit sur Lucille qui est un vrai récit. 
Cette femme est dès l'enfance vouée à un destin tragique et l'auteure arrive à capter notre intérêt pour ce destin singulier et qui semble si familier. 
L'équilibre entre les deux fils du roman se fait sans heurt, laissant la place majoritaire au récit. 

C'est un texte qui m'a paru très fort, avec un style impeccable. 
Ce n'est pas gai, loin de là, et je ne crois pas que cela permette d'exorciser quoi que ce soit pour le lecteur, mais l'essentiel n'est pas là. 
Pour la réflexion sur le récit et sa construction, pour la découverte de cette vie si tragique, pour la fascination que peut exercer une personne, ce livre vaut d'être lu (mais dans une période où vous êtes plutôt en forme). 




Et une première ligne pour le challenge Petit Bac 2016 catégorie : Phrase






mardi 2 février 2016

Bien comme il faut de Sandip Roy

Parfois, j'ai envie d'Inde. 
Pas d'un voyage en Inde, je ne suis pas encore prête à renouveler l'expérience (souvenez-vous...), mais j'ai envie de me replonger temporairement et en toute sécurité dans le bruit et la poussière, dans la chaleur et les odeurs, dans l'exotisme et l'ailleurs. 
Quand ce besoin est très fort, je l'assouvis avec un petit thali fait maison (mais c'est très rapide, quoique je perfectionne ma maitrise du dahl) ou un bon roman indien qui me replonge un peu plus durablement dans les rues pleines de Rickshaw de Madras ou sur les dalles brulantes des temples du Tamil Nadu. 

Et ici, c'est à Calcutta que le roman nous emporte. 

Amit s'est décidé à accueillir sa mère Romola chez lui à San Francisco. 
Il a mis plusieurs année après le décès de son père à faire ce que tout bon fils indien se doit de faire : s'occuper de sa mère veuve. 
Mais Amit ne vit plus à Calcutta, il a une femme américaine et il lui paraissait trop difficile d'imposer ce changement radical à sa mère. 
Il faut dire qu'il y a plus de quarante ans, elle a passé un an dans une petite ville américaine juste après son mariage, et qu'elle en garde un très mauvais souvenir. 
Son séjour en Amérique ne débute donc pas sous les meilleurs auspices. 
Et puis elle s'ennuie et refuse tout ce que son fils lui propose pour occuper ses journées. 
Ce qu'elle aime, elle, c'est regarder la télévision... 

A partir de cette situation assez banale pour les familles indiennes, Sandip Roy déploie différents évènements de la vie de Romola, de son mari Avinash et de son fils Amit. 
Il aborde des thèmes variés comme la confrontation des cultures, l'immigration indienne en Amérique, la façon dont on considère les Indiens qui vivent à l'étranger, mais également l'homosexualité et comment vivent les homosexuels indiens. 
J'avoue que cet aspect du roman m'avait complètement échappé quand je l'ai choisi, et j'avais parfois l'impression que l'auteur insistait un peu lourdement sur cet aspect. 
Mais le livre s'inscrit apparemment dans la littérature "queer", ce qui justifie cet apparent déséquilibre, même si ce serait simpliste de ne le définir que par cet aspect. 

Il m'a semblé en effet qu'il y était tout autant question de déracinement, de vie de famille à l'indienne et d'une tentative pour faire comprendre comment se construit la famille étendue dans cette culture. 
Et de ce point de vue, cela me semble très réussi. 
L'auteur nous raconte à chaque chapitre des épisodes de la vie de Romola, d'Avinash, de la vie dans la maison familiale avec la mère et la grand-mère d'Avinash, de la vie du quartier, du cérémonial de la crémation, de ce que les jeunes filles ont le droit de faire ou non quand elles sont courtisées par un homme... 
On assiste par bribes aux grands évènements qui marquent une vie ou aux petits rituels quotidiens, et on finirait presque par comprendre ce qu'il se passe dans la tête d'un Indien quand il arrive dans un pays occidental. 

En lisant les remerciements, on apprend néanmoins que l'auteur a publié certains chapitres de ce roman sous la forme de nouvelles isolées. 
Et effectivement, on comprend mieux certains passages qui paraissent un peu détachés du reste du roman. 
Ils ne sont pas totalement incongrus, mais ne s'enchainent pas parfaitement avec le reste. 
Ils racontent un évènement isolé (l'envie subite de chutney de mangue d'Amit qui se rend à l'épicerie pour la satisfaire) dont la place dans le roman parait un peu forcée. 
Mais c'est un petit bémol. 

Pour le reste, ce roman sent le curry, le cumin et le chutney de mangue, il vous dépaysera à coup sûr à grand coup de cuillère de dahl et de fumée d'encens. 


Merci aux éditions les Escales pour cette découverte.



Et hop, je passe aux 2% avec un 7e roman. 






dimanche 31 janvier 2016

Moi après mois [janvier 2016]




Commander des trucs en soldes puis guetter le facteur avec ma minette / Prendre des bonnes résolutions ou pas / Corriger, corriger, corriger, mettre des 6 et des 18, mettre plein de tampons partout pour encourager les plus valeureux / Entendre de nouveaux mots, des phrases toutes neuves, son petit cheveux sur la langue / Recevoir des colis immédiatement interceptés par ma minette pour qui tout est un cadeau / Perdre du temps avec une collègue malfaisante / Penser que tout s'arrange / Et puis finalement non, rien ne s'arrange / Retrouver le temps et l'envie de lire le soir / Avaler un roman en deux jours / Surveiller la fièvre / Acheter un thermomètre électronique / Vouloir faire de l'humour et s'en prendre plein la figure / Finir trois livres en trois jours / Laisser tomber Facebook, je suis trop nulle à ce jeu, pas capable de me taire quand il faudrait / Encore surveiller la fièvre / Moi aussi hein j'ai des soucis, c'est pas une raison / Ne pas arriver à travailler / Ah bah ça c'est les soucis / Etre à la fois heureuse et très anxieuse et nostalgique aussi / Recevoir une jolie enveloppe qui fait du bien et redonne le sourire / Se dire que de toute façon, il n'y avait rien à attendre, c'est aussi bien comme ça / Ne pas trouver d'où vient la fièvre / Avoir froid / Lui faire découvrir la neige et la glace / surveiller encore la fièvre et regretter un peu la découverte de la neige même pendant 2 minutes et bien couverte / Ah ben non, finalement c'était pas la neige / Se motiver pour reprendre les cours / Se motiver pour reprendre le métro / Mais oui allez c'est moi qui ai tort ! De toutes façons c'est toujours moi qui ai tort, non ? (lâcher prise qu'y disait) / Cessons là alors, c'est plus simple / Dur à digérer quand même / Et puis cette fièvre qui se repointe / "j'peux pas t'parler, j'te rappelle plus tard" Crêpe Suzette, 22 mois, sur son téléphone-télécommande / Découvrir de nouveaux étudiants tout mimis et tout gentils ! ça me change des précédents / Recevoir des mails d'étudiants du semestre dernier qui "ne comprennent pas leurs notes"... Bah moi je ne comprend pas comment on peut rendre des trucs aussi nuls à ce niveau / Finir le mois malade, mais malade / Se trainer de son lit à son bureau / Retourner dans son lit / En vrai, je suis une fille jamais malade, je vous promets / Et sinon, ça s'arrête quand ? / Caser des rendez-vous chez le médecins, loin, trop loin / Apercevoir un mieux et puis finalement non / Espérer que ça s'arrange en février...

Je vous laisse, je vais me recoucher...










Sur une idée de Mokamilla



dimanche 24 janvier 2016

Sunday mood...

Pas de recette aujourd'hui, je suis passée à la boulangerie et je me suis fait plaisir avec une belle tartelette au citron et une autre à la fraise (oui, je sais, pas de saison, tout ça tout ça) !
Je sais que mon boulanger les fait lui-même et elles sont excellentes (on a testé toutes celles du village et des villages alentour, soit 7 boulangeries ! ).
Et puis si on ne se fait pas plaisir le dimanche, quand le faire ?




Cette semaine, j'étais en pause.
Après une intense semaine de corrections (finies mardi), de réunions, de négociations en tout genres (qui n'ont d'ailleurs pas forcément tournées à mon avantage, mais bon...), on a droit à l'université à une petite pause destinée surtout au travail de recherche.
Cela permet d'arrêter de courir un peu et de préparer ses cours pour le second semestre (et donc pas trop de faire de la recherche malheureusement).
Et pour une fois, j'ai envoyé toutes mes photocopies à faire pour les deux semaines à venir, j'ai fait mes fiches d'exercices, bref, je suis à jour !!
C'est à marquer d'une pierre blanche.
(enfin pas pour mon projet de recherche...).




Demain, c'est donc la deuxième rentrée.
Finis les matins sans réveil jusqu'à la fin du mois d'avril (oui, je sais, il y a des gens qui attendent jusqu'au mois de juillet).
Mais ce qui me stresse davantage, c'est le métro du mercredi.
Quand je vais travailler, normalement, je ne prends que le bus.
Je préfère et il m'arrive beaucoup moins de mésaventures en tout genre dans le bus, croyez-moi.
Mais au second semestre, je fais cours dans d'autres bâtiments le mercredi matin, je dois courir le midi pour changer de site et le métro est bondé le matin.
Et puis j'avoue garder une petite peur profonde aussi.
Mais je vais essayer de voir le bon côté : je peux lire un peu plus !




Cette semaine,  le froid glacial n'encourageant pas à sortir, j'en ai quand même profité un peu pour lire, pour engloutir La Variante chilienne, pour finir le Ver à soie, pour finir aussi La Terre qui penche dont il me restait quelques pages depuis longtemps.
Et il me reste toujours Le Guépard sur ma table de nuit !!
Je n'ai pas remis de livre audio dans ma tablette, pas entamé d'autre livre papier.
Je crois que je vais essayer de finir ce fameux Guépard qui me plait tant la semaine prochaine.
J'ai aussi regardé un très chouette numéro de Secret d'histoire sur Henri III et j'y ai appris beaucoup de choses que je ne savais pas.
Du bon Stephane Bern !




J'ai aussi passé trop de temps sur Facebook mais grâce au lien partagé par Livrement, j'y ai trouvé ce générateur d'avatar super rigolo (quand on aime Boulet).
ça valait le coup de trainer là bas.
Et voilà le mien :


Un jour, j'irai chez le coiffeur, mais pas aujourd'hui ! 


Je vous laisse avec une petite chanson reprise d'Adèle 
avec des tuyaux et une planche de surf !! 

ça a de l'allure quand même !






Bon dimanche soir et bon courage pour la reprise. 






samedi 23 janvier 2016

J'ai testé... le snood multifonction !!

Mais qu'il fait froid !
Je dois vous avouer que la neige et moi, on n'est pas copines.
Je déteste ça, elle m'empêche de circuler, me coince chez moi et en plus, c'est froid ! (>-<)
Bon, évidemment, je suis un peu de mauvaise foi, mais quand on habite en pleine campagne, le chasse-neige ne passe pas rapidement, et en cas de vraie neige, on peut l'attendre 3 ou 4 jours !
Mais cette année, on a de petites chutes de neige qui permettent de découvrir quand on a 21 mois et qui fondent dans la matinée.
Du coup, on a fait un mini bonhomme de neige :)




L'autre problème de la neige et du froid en général, c'est d'avoir des vêtements chauds mais qui restent fonctionnels pour les petits.
On aperçoit sur la photo l'écharpe de ma minette tricotée par les blanches mains de sa maman.
Elle est jolie cette écharpe, mais pas forcément pratique.
On a aussi des snoods mais en coton, ce qui est un peu léger pour le "vrai" hiver.
Alors voilà un snood qu'on teste depuis quelques temps et qui est vraiment un bon modèle pour lutter contre le froid.
(évidemment, quand il a neigé, il était dans le panier du linge sale pour cause de biberon du goûter renversé !).




Ce snood est multifonction et tout doux, deux caractéristiques qui le rendent parfait pour les petits.
Voilà des photos un peu moches mais qui essaient de vous montrer comment il est conçu.
Il y a deux parties : un tube de tissu en microfibre, et un tube en polaire plus petit.
Cela donne deux épaisseurs très douces, pas du tout irritantes pour la peau des bébés et surtout bien chaudes avec l'épaisseur de polaire.






Ma minette n'était pas très partante pour servir de mannequin alors j'ai fait appel à amineko géant qui était beaucoup plus volontaire (il est toujours volontaire, c'est une bonne pâte :) ).
Comme vous le voyez, on peut choisir plusieurs façons de le porter comme le snood, le bonnet, la cagoule...




Ma minette adore se déguiser et du coup, ça lui plait beaucoup de le mettre de plusieurs façons différentes.






Sur Amazon, on trouve plein de modèles pour 10,90 euros !
Avec un prix pareil, cela me semble un très bon rapport qualité-prix, surtout qu'on peu trouver encore moins cher sur certains sites.
Et puis il y a plein de jolis motifs comme celui-ci :





J'ai trouvé cette petite vidéo sur Youtube si vous voulez plus d'infos :



Vous l'aurez compris, ici ce col est adopté ! 






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