samedi 14 septembre 2013

Allo ! Y a quelqu'un ? (super podcasts inside)

Pfiou !!
Ce blog est complètement abandonné (enfin, depuis 6 jours seulement) !

Je suis dans les choux, le nez dans mes oreillers ou les coussins de mon canapé, terrassée par un estomac récalcitrant au stress de la rentrée et un froid glacial en Normandie.
Il faut pourtant y retourner, et après une pré rentrée toute en douceur, la "vraie" rentrée est pour demain.
Heureusement, je commence avec des étudiants que je connais en majorité.

Je ne vous oublie pas pour autant, et vous l'avez peut-être remarqué, j'ai mis les couvertures des derniers billets en tête de blog. 
Voilà aussi quelques liens vers des podtcasts qui pourraient vous plaire.

L'été dernier (oui, je sais, ce n'est pas si loin), sur France Culture, il y a eu une petite série d'émissions
portant sur Agatha Christie et ses personnages.
Pour ceux qui sont fan de la grande dame du crime, vous n'apprendrez peut-être pas grand chose, mais c'est tout de même très intéressant, et les mises en scène sont amusantes.

Vous découvrirez ainsi, par exemple, un détective (un vrai) qui file Hercule Poirot !

En cette journée toute grise, il me semblait intéressant de partager avec vous les liens vers les pages d'écoute de ces émissions.
Les voici donc. Elles sont disponibles sur le site de France Culture sur la page de l'émission La grande traversée.

Les émissions étaient réparties sur une semaine et comportaient trois parties :

Vous pouvez peut-être même télécharger les podcasts si vous voulez les écouter quand vous en aurez envie.


Une belle semaine à vous ! 




mercredi 11 septembre 2013

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Ce billet sera peut-être un peu partial, car je suis fan absolue de Guy Delisle !
J’aime tout !
Je suis fascinée par le minimalisme de son trait, par ses narrations pince sans rire de situations ubuesques, par sa façon de traiter de choses graves avec une pointe d’ironie.

Il faut dire qu’il a fréquenté des lieux assez particuliers.
Sa compagne étant administratrice chez MSF, toute la famille fait des séjours d’une année dans des pays parfois peu fréquentable, comme la Birmanie ou la Corée du nord.
Lors de leur dernier séjour, c’est à Jérusalem qu’ils ont posé leurs valises.
Sur son blog au début du séjour, Guy Delisle publie quelques croquis sans aucune volonté de publier un nouveau volume de Chroniques.
Ce pays lui paraît plus calme et moins propice à produire 150 pages de dessins.
Mais finalement, les mois passant et les croquis s’accumulant, la matière est là et les Chroniques de Jérusalem prennent forme.

La petite famille Delisle repart pour une nouvelle mission.
Ils sont désormais 4 à voyager et la destination pour cette année est Jérusalem.
L’arrivée est toujours un peu chaotique.
Il faut s’installer dans le logement fourni par MSF, trouvé les écoles, des parcs pour les promenades, s’organiser.
Mais MSF est installé dans un quartier musulman de Jérusalem Est !
Les bus ne s’y arrêtent pas, les commerces sont minuscules, il n’y a pas de trottoir et les ordures ne sont pas ramassées.
Il va donc devoir acheter une voiture, trouver un supermarché, s’occuper de ses enfants, tout en continuant à travailler.
Mais ce qui le fascine, c’est le mur…

Dans ce volume, Guy Delisle est toujours aussi incisif.
Sous le couvert de petites historiettes amusantes, il trace en réalité un portrait doux amer de Jérusalem et de la relation entre les Israéliens et les Palestiniens.
Il a l’œil et note de petites choses tellement significatives sur l’ambiance du pays actuellement.
La situation est difficile pour certains, moins pour d’autres, les autorités s’acharnent parfois, et finalement, tout semble absurde quand on prend un peu de recul.
Mais ce qui paraît le plus absurde, c’est la construction de ce mur qui sépare deux populations qui ont pourtant vécues ensemble pendant très longtemps.

Le dessin simple mais travaillé pour les décors sert à merveille le récit.
Les petites histoires se découpent en une ou plusieurs pages, avec des personnages récurrents ou des histoires à épisodes.
La structure des pages permet de bien voir les détails et le soulignement au feutre gris est délicat (j’adore).

J’avais lu Chroniques Birmanes, où j’avais pu mesurer la réalité de la description, étant moi même allée en Birmanie.
Le climat ici est moins lourd en apparence.
La circulation est plus facile en Israël, les commerces sont approvisionnés, il n’y a pas un soldat pour vous espionner à chaque coin de rue.
Mais paradoxalement, le traitement des Palestiniens apparaît encore plus hallucinant.
La situation est absurde et on ne voit malheureusement pas comment s’en sortir.

Malgré ce climat un peu lourd, ce livre est ultra nécessaire pour parler de ce qui se passe là-bas, et on se prend à espérer que la femme de Guy Delisle reparte en mission de longue durée, mais je crois bien qu’ils se sont installés dans le sud de la France (peut-être plus tranquille).


Le site de l'auteur








Emprunt bibliothèque









mardi 10 septembre 2013

Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik

Certains romans sont choisis pour des raisons obscures.
Une jolie couverture, un titre accrocheur, un auteur auquel on fait confiance, un éditeur qui ne nous déçoit que rarement… tout cela peut nous pousser à mettre un livre dans notre panier.
Ensuite, rien ne dit que ce même livre nous plaira.
Il n’y a plus qu’à espérer.

Pendant la rentrée littéraire, il y a tellement de romans publiés qu’il est parfois difficile de s’y retrouver.
On finit alors par se diriger vers ce qui nous paraît le plus proche de nos goûts habituels.
J’ai ainsi choisi ce roman en faisant confiance à l’éditeur.
Quand je lis des livres édités par Flammarion à la rentrée littéraire, j’en aime généralement un sur deux, et le second ne me déplaît pas complétement.
J’ai donc pris celui-ci en toute confiance, me basant aussi sur ma curiosité pour les enfants des personnes célèbres (je suis un peu midinette sur les bords).

Être le fils d’Albert Einstein est plus facile à dire qu’à faire. Surtout quand le père en question n’est plus apparu depuis plus de 10 ans.
Albert a rencontré Mileva à Zurich pendant leurs études. C’était une jeune femme brillante.
Ils ont eu trois enfants dont deux ont survécu, avant de partir vivre à Berlin.
Mais à Berlin, Albert n’est plus celui qu’il était à Zurich, Milena est souvent seule.
Le laissant à sa nouvelle vie (et ses conquêtes), elle choisit de rentrer à Zurich avec ses deux fils. Albert ne viendra que rarement les voir.
Peu après ses 20 ans, Eduard, le fils cadet, entend des voix et se sent attiré par le vide. Quand il se bat avec sa mère, son médecin décide de l’interner au Burghölzli.
Il y restera jusqu’à sa mort, ne sortant que pour quelques permissions de weekend ou pour les vacances…

L’auteur de ce roman très original a choisi de s’appuyer sur la vie de personnages réels.
Cela pourrait être très risqué, mais c’est au contraire très réussi !
La vie d’Eduard Einstein, a priori peu intéressante, devient un excellent moyen de parler d’Albert Einstein, ainsi que de la schizophrénie, du traitement des malades ou de la vie de famille et de la relation père-fils.
Tout ceci se confond dans un récit polyphonique où chacun retrouve le droit à la parole.

L’une des particularités de ce livre réside effectivement dans l’alternance des chapitres.
Eduard prend directement la parole et exprime son désarroi face à son incompréhension du monde.
Le narrateur reprend ensuite la main et se focalise sur Albert ou sur Mileva.
L’alternance est aléatoire et surprend parfois le lecteur.
On suit avec un peu de pitié la lente évolution de la maladie chez Eduard, la souffrance de Mileva qui est de plus en plus seul et celle d’Albert qui s’enfonce dans sa solitude.
Évidemment, c’est Albert qui semble le plus en cause, alors qu’il disposait de moyens et d’une célébrité qui lui permettait de faire apparemment ce qu’il voulait, mais l’auteur décrit un homme isolé, attaqué en Amérique, et désemparé face à ce qui lui arrive.
Personne n’aura été heureux et mettre tout cela sur le compte de la célébrité semble bien trop facile.

Tout ceci fait de ce roman un livre sensible, avec une écriture travaillée et très belle, qui présente une fine analyse de ces personnages historiques tout en utilisant une solide documentation.
L’alternance narrative permet d’éviter les lourdeurs et crée une émotion qui ne peut que toucher le lecteur.
Je ne connaissais pas cet auteur, mais si je croise un autre de ses romans, je pense que je me laisserai tenter sans problème.

Si la vie privée d’Einstein vous intéresse, si les histoires de famille tourmentée vous plaisent, si vous cherchez un beau roman sensible, celui-ci pourrait bien vous plaire.


Merci à la librairie Dialogues pour cette lecture et à l’opération Dialogues croisées.



 





Je remercie la librairie Dialogues pour cette lecture. 









lundi 9 septembre 2013

C'est lundi, jour de pluie !

Les valises sont bien rangées, le soleil s'en est allé, la température a baissé, cette fois-ci je crois que l'été
est bien fini !

Et pourtant, le livre commencé en cette fin d'été n'est pas terminé.
C'est un pavé, et les vacances n'étaient pas propices à la lecture.
La semaine passée ne l'a pas été plus, la rentrée apportant son lot de trucs urgents qui apparaissent comme par magie.

Je reprends les cours dans une semaine, alors je vais essayer tout de même de terminer ce roman, La longue attente de l'ange, et je suis sûr de finir celui que je trimbale dans mon sac pour lire dans le train : La disparue du Père Lachaise, beaucoup plus facile à lire.

 


Je vais aussi essayer de reprendre les publications des billets de la rentrée littéraire et des billets en retard.
Cette semaine, j'en suis à 4 billets publiés sur 17 en retard. La liste s'allonge évidemment, mais j'ai prévu de publier deux billets en retard cette semaine : Les voix du crépuscule et Chroniques de Jerusalem.
Je vous prépare aussi trois petits concours assez éclectiques pour les semaines à venir.
Rendez-vous sans doute en fin de semaine pour démarrer, puis les semaines suivantes pour la suite.
Il n'y a pas de raison de se laisser aller, la rentrée n'aura pas notre bonne humeur !

Je vous laisse avec une adorable petite vidéo pour finir.
Ce papa a envoyé les jouets de ses enfants dans l'espace ! Mais vraiment ! Ils sont montés au dessus de l'atmosphère !
J'ai trouvé cela super poétique.



Je retourne à mes billets à écrire, 
bonne semaine ! 




lundi 2 septembre 2013

☕ On y retourne ! ☕

Voici deux ans que je n’ai plus à me soucier de mon avenir professionnel.

J’ai toujours su ce que je voulais faire quand j’étais petite.
Bien sûr, il y a eu des errements, des choix possibles que je voyais comme des rêves qui ne se réaliseraient jamais, des vies entrevues et consciemment refusées.

J’ai rêvé d’une vie d’expatriée, d’un métier artistique, d’une vie de metteur en scène…
J’ai fait du théâtre, j’ai suivi des cours de dessin.
Si on ne m’a pas particulièrement encouragé à suivre la première voie, la seconde m’a toujours été conseillée.
Les ados sont têtus, mais aussi réalistes.
Je me voyais bien faire une fac de théâtre (je me savais trop mauvaise comédienne pour tenter le conservatoire comme mes camarades de section théâtre).
Par contre, que faire après les beaux-arts ? Prof d’art plastique ? Bof.

Et puis finalement, la vie parisienne étant trop onéreuse, je me suis résignée à suivre l’autre voie, celle que me soufflait une petite voix depuis bien longtemps, depuis l’école primaire si j’en crois mes cahiers.
Car voyez-vous, j’étais aussi une petite fille très décidée et j’avais décidé d’enseigner.
Mais je ne voulais pas être maîtresse.
Moi, ce que je voulais, c’était apprendre le français à ceux qui ne le connaissaient pas.
Ça collait avec les voyages, un emploi du temps relativement aéré, une certaine liberté dans mon travail, tout ce que j’aime.

La vie d’expat n’est toutefois pas de tout repos, qui plus est pour un enseignant de français.
Il faut accepter des salaires dérisoires, des emplois précaires, des situations parfois délicates.
Mais ce qui est le plus difficile, c’est souvent le retour.
Ma petite expérience m’a montré qu’une fois partie, on n’est plus d’ici, mais pas non plus de là-bas.
Cela ne se décrit pas, cela ne se comprend pas, cela se partage entre expatriés.

Alors j’ai poursuivi mes études, j’ai insisté, je me suis fixé un but inatteignable pour la plupart des candidats.

A force de sollicitations et d’encouragements, je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison que je n’y parvienne pas.
Après le doctorat, j’ai attendu un peu, nous sommes beaucoup et je manquais de ce que l’on nomme poliment l’entregent.

Et finalement, je l’ai eu ce poste qui fait rêver. J’enseigne et je suis fière de le faire.

Je ne vous dirais pas que c’est facile tous les jours, il y a parfois des conflits avec les collègues, des étudiants pas sympas, des cours qui ne me plaisent pas.
Il y a aussi des félicitations, des discussions enrichissantes, des projets de recherche enthousiasmants, des étudiants motivés, des colloques intéressants, un emploi du temps bien condensé (compensé par un salaire moyen pour le poste et le niveau d'étude), un bureau confortable, des cours motivants, de belles rencontres, une vie intellectuelle enrichissante…

Voilà pourquoi j’y retourne avec plaisir aujourd’hui !



Bonne rentrée à vous aussi !!


Cartable cool pour pré-rentrée



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