vendredi 11 mai 2012

Lecture en transit #6

Voilà la nouvelle fournée de lectures en transit du vendredi.

Vous l'avez compris, c'est un rendez-vous qui devient involontairement bi hebdomadaire ^-^.
J'avoue ne pas me forcer à bloguer quand je n'ai pas le temps, donc je mets les titres récoltés de côté pour une publication ultérieure, et j'ai une bonne petite réserve.
Je vais ainsi pouvoir continuer encore plusieurs semaines, même si je vais beaucoup moins souvent au bureau en cette fin de semestre.
Evidemment, en bonne enseignante-chercheuse, cela ne signifie pas que je ne travaille pas, mais j'ai plus de temps, notamment pour écrire les billets en retard pour ce blog.

En attendant, voici ce que j'ai pu voir dans le métro, le bus et le train.
Il y a de tout, comme d'habitude, et c'est très très hétéroclite.

Je commence avec les romans policiers.
J'ai pu discuté du Xiaolong avec sa lectrice qui était du même avis que moi sur cet auteur. Cela m'a donné envie de reprendre cette série.
Pouy est un des auteurs que j'ai du mal à lire, mais que je vénère en tant qu'auteur de polar. J'adore l'entendre parler.
Quant à Millenium, il est dans ma PAL et me tente de plus en plus.





La suite est plus diversifiée.
Jean Teulé ne fait pas parti de mes auteurs préférés, mais je ne connaissais pas ce roman, comme celui de King, d'ailleurs.
Par contre, je connaissais Solal, mais je dois avouer que je n'aime pas du tout non plus Albert Cohen. Je m'y ennuie désespérément.




Un best-seller, parce qu'il y en a toujours un :




Et un livre de développement personnel dont le titre est tellement vrai :



Il y a aussi eu un livre lu par un monsieur japonais et protégé par une magnifique couverture-pochette en cuir.
Je n'ai pas vu le titre, mais la couverture m'a bien tentée.
Il va falloir que j'étudie cela pendant les prochaines vacances pour protéger mes livres.

Vous pouvez aller lire la récolte de Mrs Pepys par ici







jeudi 10 mai 2012

Zarbie les yeux verts de Joyce Carol Oates


Joyce Carol Oates est un écrivain très présent sur les blogs de lecture, comme sur la scène littéraire américaine.
Elle collectionne les prix et écrit au rythme effréné de deux romans par an au moins.
Ces livres n'ont pourtant rien à voir avec ceux d'Amélie Nothomb dont le rythme est apparemment proche.
Je suis tombé sur celui-ci par hasard, alors qu'il venait de sortir et je m'y suis plongée en toute confiance.

Francesca est une ado comme toutes les ados, un peu complexée, mal à l'aise avec son corps, et qui se cherche.
Mais quand un étudiant footballeur, rencontré lors d'une fête et très alcoolisé, tente de la forcer, Franky se transforme en lionne et se débarrasse du crétin qui la baptise Zarbie les yeux verts !
Fière d'elle, Franky va adopter Zarbie et la garder au fond d'elle comme une part idéale de sa personnalité, une Franky qui saurait toujours ce qu'il faut faire et qui réagirait toujours de la meilleure manière qui soit.
Il faut dire que chez elle, Franky ne nage pas dans le bonheur. Son père, ancien footballeur célèbre devenu journaliste célèbre, permet à sa famille de vivre dans un quartier riche, d'aller dans des écoles privées et de ne manquer de rien, mais sa mère ne veut plus de cette vie là et s'éloigne tant physiquement que psychologiquement.
Le père de Franky lui impose alors, comme à sa sœur, de choisir entre lui et leur mère...

Je dois d'abord préciser que ce roman de Oates a été écrit et édité pour un public d'adolescent.
Ce n'est pas une critique, cela n’enlève rien au roman, mais la publication en Folio sans aucune indication au sujet de cette destination première est un peu dommageable pour le lecteur.
Ayant beaucoup entendu parler de Oates sur les blogs, je m'attendais à autre chose, et j'ai parfois été surprise par le texte.
Il y a par exemple des oppositions symboliques assez simplistes. Le confort riche et froid offert par le père souvent absent, est opposé à la simplicité douillette, chaleureuse et désargentée de la mère très entourée.
Le point de vue est aussi toujours celui de Francesca, et uniquement le sien. Elle ne se met jamais à la place de sa mère, de sa sœur ou de sa meilleure amie.
Cela permettra sans doute à une lectrice du même âge de se retrouver dans cette jeune fille en construction, mais quand on n'est plus une adolescente complexée, il y a des moments où on garde une distance qui modifie le regard que l'on porte sur ce personnage.
Elle devient insupportable et égoïste, tout en étant en souffrance, et j'ai un peu perdu le fil de ce que l'auteur attendait de moi.
J'aurais néanmoins sans doute mieux compris si cela avait été précisé dès le départ sur la couverture ou le dos du livre, mais j'insiste quand même sur le fait que cela n’enlève rien au roman.
Je ne me suis pas identifiée à Franky. J'ai pourtant eu de l'empathie pour elle, beaucoup même, ce qui m'a permis de vraiment apprécié ma lecture en gardant une distance qui m'était salutaire à titre personnel.

Ce roman est effectivement à la fois doux et violent.
Il y a peu de brutalité, elle n'est pas visible, mais on devine la peur que chacun ressent.
Francesca et sa sœur, comme leur mère sont soumises à l'autorité du père et parfois à des manifestations plus physiques de cette autorité.
Le frère ainé de Francesca joue aussi un rôle dans les rapports que tous entretiennent.
Face à cette situation, les réactions de chacun sont différentes, mais tous essaient de se préserver.
Il semble pourtant que cela ne parvienne pas à les protéger, et ce qui doit arriver survient inévitablement.

Si vous aimez Oates, si vous aimez les romans pour ados vraiment bien écrits, si vous voulez passer un bon moment, lire un livre qui fait quand même réfléchir, vous devriez pouvoir trouver votre compte dans ce roman.

Pour ma part, je pense que Les femelles qui attend dans ma PAL ne va pas y prendre la poussière très longtemps.


Encore une participation au challenge petit bac 2012 d'Enna, catégorie partie du corps, et une participation au challenge ABC que je poursuis doucement mais sûrement.
Je rejoins aussi le challenge Oates organisé par George qui est devenu illimité. 




mercredi 9 mai 2012

Le S.T.A.R. 2012 ! Je l'ai fait !

Voici mon bilan final pour ma première participation au défi S.T.A.R. de Liyah, 4e édition dont vous pourrez lire les résultats complets ici.

Les trois premières fois tombaient souvent dans des périodes où il m'aurait été difficile de lire, mais pendant celle-ci, les deux semaines de vacances me permettaient d'espérer obtenir un bon score.
En réalité, je me suis aperçue que je lis davantage quand je travaille, notamment dans le train.
J'ai aussi pu constater que quoi qu'il arrive, mon score hebdomadaire est toujours sensiblement le même.

Mais voici sans plus attendre le détail de mes lectures :

La première semaine, mon compteur affichait un total de 791 pages avec un livre terminé (mais commencé plusieurs jours auparavant), un livre lu en deux ou trois jours et des livres entamés.
En cette première semaine, j'ai donc lu :






Pendant la deuxième semaine, j'ai essayé de terminer enfin un livre commencé depuis deux mois mais je n'y suis pas arrivée, et j'ai dévoré plusieurs romans. J'ai aussi laissé trainé l'un d'entre eux, parce qu'il est sur mon ordinateur, ce qui ne facilite pas la lecture (un jour, j'aurais une tablette).
Ces lectures ont ajouté 665 pages à mon total qui est monté à 1456 pages.
Et finalement, j'ai lu :




Pendant la troisième semaine, j'ai entamé une saga de 2000 pages découpée en 5 volumes.
Mireille Calmel a cet avantage de proposer des livres amples, où l'on a le temps de s'installer.
J'ai donc lu les deux premiers tomes et commencé le troisième, ce qui m'a permis d'atteindre le total de 2221 pages et pour cette semaine, 765 pages.





Et enfin, la quatrième semaine, j'ai terminé le troisième tome de Calmel, et surtout, j'ai ENFIN terminé Shim Chong !
J'ai aussi lu un roman en une journée, bien plaisant et très agréable, une nouvelle de Sherlock Holmes, et j'ai poursuivi la lecture de Dracula.
Cette quatrième semaine aboutit donc à un total hebdomadaire de 699 pages pour un bilan total de...









Je suis plutôt contente de moi, pour une première participation.
Je n'ai pas atteint la barre fatidique des 3000 pages, mais cela me laisse une marge pour la prochaine fois et un nouvel objectif à atteindre.

Par contre, les 11 000 pages et quelques de la gagnante seront mon Everest.
J'aurais l'impression de gâcher toutes ces pages en ne prenant pas le temps de les savourer 
et je n'ai pas le temps de lire autant. 

En tout cas, rendez-vous pour le 5e S.T.A.R. cet été !!



mardi 8 mai 2012

Billet facultatif...

Un petit billet d'humeur, aujourd'hui.
Un billet pour râler, un billet qui n'interessera sans doute personne, mais un billet qui fait du bien.
Un billet pour dire que j'en ai marre, que ça suffit, qu'il faut arrêter.

J'ai un boulot sympa, tranquille, mais des fois, je craque.
On dira que c'est le manque de soleil, le gris persistant, le froid qui me mine.
On dira ce qu'on voudra, mais vous écriviez à vos enseignants, vous, pour leur demander un délai dans le rendu du dossier final, quand vous aviez déjà 6 jours de retard ?
Vous déposiez discretos vos dossiers dans leurs casiers avec plus de 24h de retard en vous étonnant ensuite de ne pas être noté dans les deux jours, comme si de rien n'était ?
Vous râliez bruyamment en classe parce que la date d'examen fixée tombait pile dans les quelques jours de vacances que vous vous étiez octroyé pendant la semaine de rentrée ?
Vous réclamiez des points supplémentaires dans les cours où vous étiez venus à mi-temps (voir même moins) ?
Vous discutiez par sms avec vos potes pendant les cours ?
Vous quittiez la salle pendant les exercices d'application du cours ?
Et je ne vous parle même pas du nombre d'enterrement auxquels mes étudiants ont dû assister ce semestre ! C'est une vraie hécatombe !
On dit toujours que c'était mieux avant, mais je crois que c'est tout de même un peu vrai !


Sur ce, je vous laisse, je vais lire un bon bouquin, ça me changera les idées !





Edit de 17h30 :  je savais bien que c'était une mauvaise journée ! 
Maurice Sendak, l'auteur de Max et les Maximonstres qui a bercé mon enfance est décédé  :°(





jeudi 3 mai 2012

Les témoins de la mariée de Didier van Cauwelaert


Il y a deux ans, pendant les grandes vacances, je passais une heure quotidiennement à écouter Catherine Frot lire des extraits de romans sur une grande radio française.
Cette émission n'a pas été rééditée, mais il semblerait que l'on puisse toujours l'écouter sur cette page.
Extrêmement alléchantes, ces lectures laissaient toujours une grande part du roman dans l'ombre, et m'ont donné envie de lire Quand souffle le vent du nord, autant que le roman dont je vous parle aujourd'hui : les témoins de la mariée.
Le « pitch » est original, et avait de quoi tenter la lectrice compulsive que je suis parfois. Il laisse la place à de nombreuses situations, à des points de vue divers et met en scène des personnages bien campés.


Marc, photographe de talent adulé par les médias, annonce à ses 4 meilleurs amis qu'il a trouvé la femme de sa vie en Chine. Il se marie dans une semaine et tient à ce qu'ils soient ses témoins et ceux de son épouse.
Cette nouvelle ébranle leurs petites vies bien tranquilles, construites autour de Marc et surtout grâce à lui.
Hermann gère ses maisons, ses voitures, son agendas, ses comptes, Jean-Claude est le manager d'un palace qui appartient à Marc, la galerie de Marlène est elle aussi majoritairement à lui, tandis que Lucas lui doit son appartement. Depuis le lycée, ils sont inséparables.
Chacun se voit déjà lutter pied à pied avec cette nouvelle venue qui va probablement tenter de les évincer.
Alors qu'ils essaient de digérer la nouvelle, Marc emplafonne l'un de ses bolides sur l'autoroute et meurt sur le coup.
Il faut tout de même aller à l'aéroport chercher la jeune femme qui est déjà dans l'avion, et surtout décider comment lui annoncer la mort de son futur mari...

Rassurez-vous, je ne spoile pas en annonçant ce bouleversement.
Ce sont les évènements qui sont relatés dès les premières pages (et même sur la 4e de couverture) et ce n'est pas le plus intéressant.
Les amis de Marc n'ont pas vraiment le temps de s'attarder sur ce deuil, car il leur faut faire face à l'arrivée de son frère qui compte reprendre les affaires en main, mais surtout accueillir une jeune femme complètement inconnue.
Que lui dire, comment lui annoncer qu'elle est presque veuve, faut-il lui annoncer ou la laisser encore quelques heures dans son rêve, faut-il la remettre immédiatement dans un avion pour la Chine ?

Cette jeune femme prénommée Yun est aussi l'objet de nombreuses questions.
Alors que Marc est toujours sorti avec des tops models, il a choisi une petite chinoise insignifiante pour l'épouser, et lui a apparemment tout dit de ses amis.
A son arrivée, elle reconnaît chacun d'entre eux, elle connaît leurs passions, leurs failles et leurs forces et semble parfaitement à l'aise.
Evidemment, on a qu'une envie, en savoir plus !

La structure du roman permet aussi d'avoir le point de vue des 4 compères successivement.
Le récit est présenté à la première personne, mais pour chacune des quatre parties, c'est un personnage différent qui s'exprime.
Chacun fait des hypothèses sur Yun, sur ce qu'elle cherche, sur ce qu'elle ressent.
Le groupe explose aussi, et l'unité risque bien de ne pas survivre à la mort de Marc.

En bref, c'est un roman qui se lit très bien, et que j'ai lu en une journée entre le train, le métro et un débat politique que je n'ai regardé que d'un demi œil.
Certes, il y a quelques stéréotypes, des procédés parfois un peu faciles, mais ça fonctionne très bien, et j'ai été emporté par l'histoire proposée par van Cauwelaert.

Si vous cherchez un roman qui vous emporte, qui vous permette de passer un bon moment, cela devrait vous plaire.  



LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...