samedi 12 novembre 2011

Pochette douillette pour livre de poche



Il n’y a pas eu de billet cette semaine, et pourtant j’ai lu.
Il va falloir que je m’y mette, parce que j’ai au moins 5 lectures qui attendent et 3 à venir. Vous devriez donc avoir des billets à lire la semaine prochaine. 

En attendant, je vous présente un petit bricolage que j’ai commencé l’été dernier et que j’ai terminé au mois d’octobre.
En prévision de mes voyages en train, je me disais que j’allais « devoir » promener mes livres dans mon cartable ou dans mon sac. Je mets « devoir » entre guillemets parce que cela n’en est pas un, vous vous en doutez. Il s’agit plutôt d’une nécessité (oui, le livre est un bien de première nécessité) et partir sans un livre le matin est assez difficile psychologiquement :^)

Jusque là pas de souci, mais il se trouve que je suis assez maniaque. J’essaie de ne pas casser la tranche de mes livres, je ne corne pas les pages, je n’aime pas les couvertures toutes dépouillées.
Or, un livre trimballé dans un sac finit immanquablement par être tout moche !

J’ai donc eu envie de faire deux pochettes, une pour les livres de poche et une pour les grands formats.
Pour le moment, seule celle destinée aux poches est prête, mais l’autre est en phase de réflexion, elle devrait arriver en janvier quand j’aurais eu le temps d’aller au marché st Pierre pour chercher du tissu.

(cliquer sur les photos, elles seront plus grandes)




C’est une petite pochette toute simple.
Le tissu extérieur est enduit et j’ai ajouté une épaisseur de molleton entre les deux tissus.
Pour la fermer, il suffit d'entortiller les liens autour des boutons. 
J'avais des gros boutons rigolos, mais j'ai eu peur de les accrocher dans mon sac et j'ai préféré prendre des plats. 






J'ai fait le patron avec un Folio de 800 pages (Anna Karenine), mais à l'arrivée, c'est un peu serré. 
Je pense que je m'arrêterai à des Folio de 500 pages. En tout cas, la Ferme Africaine de Karen Blixen rentre sans problème. 



Pour corser un peu la chose, j’avais décidé qu’on ne devait pas voir les coutures à l’intérieur.
La pochette est donc réversible, mais cela m’a pas mal compliqué la tâche et j’ai dû faire un petit patron pour voir à quel endroit je devais laisser l’ouverture destinée à retourner la pochette (cousue sur l’envers, évidemment).
J’ai trouvé plusieurs tutoriels sur Internet, mais cette phase n’est pas toujours claire, et même les tutos en photo ne me parlaient pas beaucoup.
Je suis donc assez fière du résultat.




Si vous voulez un patron, n’hésitez pas à me le demander dans les commentaires.
Je ne sais pas du tout s’il y a des couturières parmi vous, alors j’avoue que je n’en ai pas fait, mais je peux faire un joli dessin avec les différentes étapes.




Pour le grand format, le modèle sera complètement différent.
Mais pas forcément plus simple, sinon ce n’est pas drôle ;^)



lundi 7 novembre 2011

C'est lundi, je lis...


... je lis dans le train, je lis dans mon fauteuil, dans mon canapé, dans mon lit... Je lis quand j'ai le temps, quand je mange, quand je suis dans le bus...



Enfin bref, vous avez compris l'idée ;^)

Et sinon, en ce moment, je lis plein de truc.
J'ai terminé les Vestiges de L'aube la semaine dernière et du domaine des murmures.
Et le programme pour la semaine prochaine est celui-ci :








Et une petite information en passant : 


Sur le site du monde.fr, la dernière bande dessinée de Guy delisle intitulée les Chroniques de Jerusalem est en pré publication.
Il n'y a que les 170 premières pages, mais c'est déjà très très bien et j'ai hâte de lire la suite.






dimanche 6 novembre 2011

L'art conceptuel... (et rangement du blog)


J'avais envie de changer de pays aujourd'hui et de vous emmener là où nous n'étions pas encore allé sur ce blog, mais mes billets photo étaient un peu mal étiquetés et j'ai du mal à voir en un coup d'oeil si j'ai déjà publié quelque chose sur un pays ou pas.

J'ai donc pris quelques temps pour ranger les billets photo et vous pouvez maintenant naviguer plus facilement entre les différents pays ou les régions (et moi aussi par la même occasion).
Les libellés sont classés et tous affichés tout en bas du blog.

Pour voyager un peu, il y a déjà :

Ce qui m'a amusé, c'est que tous les pays où j'ai traîné mon sac à dos en Asie du sud-est sont représentés sur ce blog, avec une proportion plus forte pour le Népal, parce qu'il s'agit du voyage le plus récent sans doute.
Je note qu'il manque l'Italie, mais mes voyages précèdent l'apparition du numérique, ceci expliquant cela.
J'ai aussi eu l'impression de mieux choisir les photos et de maîtriser un peu plus la mise en page.
Comme je visualise mieux maintenant le nombre de billets pour chaque pays, je vais pouvoir équilibrer tout cela et publier des photos sur des thèmes précis comme ici ou sur un endroit qui m'a plu comme là.

Et aujourd'hui, je vous emmène moins loin et j'inaugure une nouvelle catégorie : Paris.

Au mois de juin, il y avait une nouvelle édition de l'exposition Monumenta dans la grande hall du Grand Palais à Paris.
Chaque année, un artiste peut "envahir" la halle et installer une oeuvre monumentale.
J'avais déjà vu Anish Kapoor au Guggenheim de Bilbao et on n'avait pas été très convaincu, notamment par une oeuvre qui s'appelait "caca de béton" ou quelque chose comme ça. Je vous laisse juge de l'intitulé qui en dit déjà long sur l'oeuvre en question.

Mais l'oeuvre du Grand Palais m'a davantage enthousiasmée.




On entrait d'abord dans une structure rouge où le son se répercutait et où l'air était comme comprimé. J'ai immédiatement pensé à un ventre maternel, mais il y a sans doute mille façons de vivre cette oeuvre.




Ensuite, les visiteurs ressortaient et allaient faire le tour de la structure dans la hall.
Impressionnant !


















Rejoignez la photo du dimanche chez Magda




Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 


vendredi 4 novembre 2011

Cet instant-là de Douglas Kennedy


Douglas Kennedy est un auteur dont on entend beaucoup parler depuis quelques années. S’il a connu des années difficiles pendant lesquelles personne ne voulait de ses livres, cette période est terminée et chacune de ses nouvelles « livraisons » est directement placée en tête de gondole,  comme le montrent les rayonnages de beaucoup de librairie actuellement.
Douglas Kennedy parle aussi très bien le français (ce qui m’enchante en tant que prof de français langue étrangère, bien sûr), avec une voix grave qui m’enchante chaque fois que je l’entends.
Évidemment, pour un livre, la voix de l’auteur n’est pas un élément primordial, mais pour ce dernier roman, les multiples interviews données par Kennedy m’ont mise dans l’ambiance. Il racontait sa propre expérience dans le Berlin des années 1980, son expérience par rapport au mur, à la séparation de la ville en deux entités autonomes, et ces informations m’ont peut-être amené à voir ce livre avec un œil favorable.

Thomas Nesbit est un écrivain d’une quarantaine d’années. Spécialisé dans les récits de voyage, il est toujours en déplacement pour faire des repérages et part parfois pendant plusieurs mois loin de chez lui avec un plaisir qu’il n’a pas su cacher à sa femme.
Comme on peut s’en douter, son couple construit sur une base peu solide n’y résiste pas, et malgré quelques tentatives pour le sauver, il finit par faire l’acquisition d’une maison où il s’installe seul, sur un coup de tête en rentrant de l’enterrement de son père.
Cette séparation le place face à lui-même. Sa fille lui rend visite, il travaille, mais n’a pas l’impression d’avoir réussi sa vie. Il reconnait n’avoir pas réellement aimé sa femme, ses voyages sont des fuites et il ne parvient jamais à se poser.
D’ailleurs, il prend sa voiture et s’évade en allant faire du ski au Canada, une escapade qui finit mal et qui le renvoie chez lui plus tôt que prévu.
Puis le paquet arrive. C’est la mention de l’expéditeur qui le surprend d’abord. Ce nom « Petra Dussman » le renvoie en quelques secondes à Berlin, des années auparavant.

La suite est ce qu’il y a de plus passionnant dans ce roman, alors je vous laisse la découvrir.
Pour ces 100 premières pages, je vous avoue avoir moyennement adhéré.
Comme d’habitude chez Kennedy, les personnages doivent trouver leur place, leur psychologie, leur épaisseur, mais il faut avoir la patience de voir cette construction se monter pour apprécier la suite.

Car comme d’habitude aussi, l’histoire de Thomas à Berlin puis l’histoire de Petra sont vraiment intéressantes et les pages se tournent beaucoup plus facilement passé ce premier seuil fatidique des 100 pages.
Thomas est jeune, il est un peu arrogant en jeune auteur et sa découverte de Berlin Est et de Berlin Ouest est marquée par la présence du mur et l’idée d’une barrière omniprésente, même quand elle n’est pas visible.
Certains peuvent la traverser, d’autres en sont empêchés. Elle peut s’ouvrir sur un ailleurs opposé, mais pas pour tous.
J’ai d’ailleurs était très surprise que les américains puissent circuler d’un côté à l’autre pendant la journée. Je pensais l’URSS et les USA éternels ennemis et les ennemis ne se rendent pas visite de cette façon.

Quant à Petra, son histoire démontre le pouvoir de manipulation de la Stasi, comme celui des services secrets américains.
Le lecteur, par le regard de Thomas, n’a pas accès à toutes les informations, mais c’est l’histoire de Petra qui les lui fournira, car il n’a jamais vraiment compris ce qui lui était arrivé.

C’est donc une histoire croisée, racontée par le biais de deux journaux intimes qui s’entre choquent tant les versions sont différentes.
Ce choix narratif est intéressant par rapport au sujet du roman, car il opère une petite mise en abyme pour le lecteur qui ne dispose pas de toutes les informations.
Il entraine aussi parfois un peu de redondance entre les deux discours et des moments romantico-nunuches où l’ennui m’a parfois (souvent) guetté.

J’aurais sans doute aussi apprécié d’avoir plus de détail sur Pétra, car si le personnage de Thomas est bien construit, il manque quelque chose à cette femme qui devient un peu un fantôme.
Et que dire des personnages secondaires qui disparaissent complètement alors qu’on s’y était attaché ? Le colocataire de Thomas, son collègue à la radio disparaissent purement et simplement sans qu’on ne nous dise jamais ce qui leur est arrivé, tout comme cette dame croisée dans l’avion. C’est dommage.

En bref, c’est donc un roman que j’ai globalement apprécié, qui m’a fait réfléchir sur les vies manquées, les occasions que l’on laisse passer et sur le comportement de la Stasi pendant la période du rideau de fer.

Si vous aimez les histoires tristes, les belles rencontres, les livres de Douglas Kennedy, ce livre pourrait bien vous plaire.




Vous retrouverez Douglas Kennedy ici.

Merci à Madame Charlotte et aux éditions Belfond pour l’envoi de ce livre. 

mardi 1 novembre 2011

Mammon de Robert Alexis



Le choix d’un livre se fait parfois sur des critères infimes, sur un mot qui accroche l’œil, qui éveille l’attention, sur une couverture accrocheuse ou un synopsis aguicheur.
Ici, point de couverture accrocheuse, puisque le livre est blanc avec uniquement les mentions minimales que sont le nom de l’auteur, le titre et l’éditeur.
On ne peut pas dire non plus que le titre soit très évocateur. Il faut être initié pour connaître ce que désigne ce mot, et s’il me disait vaguement quelque chose, je ne l’avais pas vraiment identifié.
Alors pourquoi celui-là ?
Il figurait parmi un lot de nouveautés à disposition des blogueurs dans le cadre des Chroniques de la rentrée littéraire. Ne connaissant pas l’éditeur ni l’auteur, j’ai regardé la quatrième de couverture, et j’ai lu qu’il était question de Cambodge.
Dès que je vois ce mot, c’est plus fort que moi, je suis attirée comme un aimant. Il n’y a pas beaucoup de romans qui parlent de ce pays, alors quand j’en croise un, je ne résiste pas et j’ai mis celui-ci dans ma sélection.

Nadine est journaliste et vient de publier un gros dossier sulfureux qui a eu des répercussions politiques.
Le premier ministre s’est suicidé, elle est renvoyée de son journal et a été contactée par un informateur qui souhaite lui donner d’autres éléments qui lui permettront de publier à nouveau des articles incendiaires.
Elle se rend donc en Suisse dans la propriété de cet homme qui l’accueille avec tout le luxe que l’on peut imaginer.
Pendant plusieurs jours, Moreau, cet informateur qui est aussi un riche homme d’affaire, va lui raconter un vieil épisode de sa vie. Nadine écoute et  se laisse choyer par ce milliardaire fantasque et misanthrope.
Son récit débute pendant la première guerre du Vietnam, celle qui a opposé les Français aux Vietnamiens. Moreau a alors été nommé dans la jungle cambodgienne, dans une unité de renseignement. Il y a passé plusieurs mois avant de se retrouver emporté par une chasse au trésor meurtrière…

Je n’avais pas prêté attention à l’aspect militaire du récit quand j’ai choisi ce livre. J’ai donc été un peu surprise car le récit de Moreau représente les trois quarts du roman.
Certes, il n’est pas question de batailles ou de combats armés, mais il décrit la vie dans un camp militaire à moitié caché dans la jungle.
Il y a de beaux paysages, des descriptions bien faites, des marches dans la campagne, des chasses aux insectes et de beaux paragraphes un peu lyriques.
Si vous aimez Joseph Conrad, ce livre est fait pour vous. Moreau traverse la société coloniale, puis se voit plonger dans la jungle, avant de lui-même basculer.
Une épopée s’ensuit, de jungle en plaine.

Jungle cambodgienne
Et pourtant, j’ai eu du mal à m’accrocher au fil de l’histoire.
Je n’ai pas vraiment trouvé de tension, de fil conducteur dans les premières pages qui doivent normalement amener le récit de Moreau.
La vie de Nadine est à peine évoquée, le lecteur ne la connait pas vraiment et son départ pour la Suisse est très rapide. L’histoire de Moreau apparaît ensuite, mais le lien est trop ténu. J’aurais mieux compris que le livre ne parle que de Moreau, ou que l’histoire cadre soit plus développée. Elle est associée de manière trop artificielle à l’histoire interne.
La fin de l’histoire est également un peu brutale après cette longue marche dans la forêt.

Il y a toutefois un avantage à cette histoire cadre.
Elle amène des pauses et des moments où la tension se relâche pendant l’histoire de Moreau.

C’est donc un roman très dépaysant, rempli de beaux paysages où se déroule une chasse au trésor meurtrière.
Je le conseillerais aux amateurs de romans de John Le Carré, ou aux fans du Cambodge peut-être.

Je remercie les Chroniques de la Rentréelittéraire pour cette lecture et les éditions José Corti pour la mise à disposition d’un exemplaire.




Et je valide une troisième lecture pour la rentrée littéraire et le challenge 1 %



LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...