Aujourd’hui, comme pour beaucoup d’enfants, c’était ma
première rentrée.
Enfin, pas vraiment la première, vous vous en doutez, mais
la première dans mon nouveau poste.
Après plusieurs années de rentrées scolaires, de rentrées
collégiennes puis lycéennes, il y a eu les rentrées universitaires où j’étais
étudiante. Et puis il y a eu les rentrées en tant que doctorante, plus ambigüe
puisque j’étais encore un peu étudiante et déjà enseignante (eh oui, les profs
de fac sont aussi étudiants parfois).
Une fois docteure, il y a eu deux rentrées peu
satisfaisantes, il faut le dire. Elles faisaient suite à des entretiens
d’embauche non concluants, j’enchainais les années à mi temps avec le même
emploi du temps, ce qui est pratique, mais peu motivant finalement.
La journée d’aujourd’hui a donc été particulière à plus d’un
titre.
D’abord, c’est ma première rentrée en tant que maître de
conférences. Si j’en doutais encore un peu ce matin, j’ai entendu mon nom
associé à cette qualification toute la journée pendant les réunions de pré
rentrée, et ça commence à rentrer. J’ai aussi dû me présenter à plein de monde
(dont je ne me rappelle pas le quart des prénoms) et répéter ma fonction, ce
qui n’était pas pour me déplaire, il faut l’avouer.
Je ne me vante pas, mais je l’ai attendu longtemps ce poste
et j’ai sué devant mon ordinateur pendant de longues heures pour pouvoir
l’obtenir. Une journée pour en profiter, cela me semble raisonnable.
C’est aussi une journée qui inaugure une longue lignée
d’aller-retour en train qui me donneront 1 h 20 pour lire matin et soir
plusieurs fois par semaine.
C’est enfin un vrai travail dans lequel j’ai envie de
m’investir, même si mon goût pour la procrastination et mon intérêt pour toutes
sortes de choses me poussent toujours vers des contrées plus confortables.
Pour la petite histoire, j’ai même remis une pile dans mon
horloge de salle de bain qui ne servait plus depuis un an !
Vous vous demandez
sans doute pourquoi je vous raconte tout ça.
C’est un blog de
lecture ici, n’est-ce pas ?
C’est que ce nouveau travail va également changer l’ordre
des choses sur ce blog. Comme je viens de vous l’écrire, mon travail ne me
donnait plus vraiment d’entrain ces derniers mois, et il me plaisait davantage
d’écrire sur d’autres choses.
Rassurez-vous, je vais continuer à venir parler de livre,
mais il y aura sans doute des périodes où je me ferai plus rare comme les
semaines passées. Il se pourrait aussi qu’il y ait plus de billet, écrits dans
le train et publiés pendant la pause déjeuner par exemple.
Qui vivra verra, comme on dit chez moi.
Ce nouveau travail change aussi les choses pour ma PAL.
Sur le trajet qui mène à la station de métro, soit à deux
pas de mon bureau, il y a deux magnifiques librairies : L’écume des pages
et la Hune.
Ce ne sont pas les seules du quartier (ô tentation !)
mais ce sont les plus proches et dès ce midi, j’ai cédé à mon démon lecteur qui
m’a poussé à aller me détendre une demi heure en allant visiter l’une de ces
librairies.
Qui dit visite, dit achat, sans quoi la détente ne serait
pas totale.
Je m’étais fixé un petit budget, et je l’ai tenu car
figurez-vous que l’Ecume des pages a un tout petit rayon poche.
J’ai donc « juste » acheté Connaissez-vous Paris de Queneau et un livre de cuisine sur les
burgers.
Avouez que j’ai été raisonnable !
Et pour me contredire dès la première semaine, il y aura des
billets de lecture quasiment tous les jours, car j’ai eu des services presses
cet été dont je peux enfin vous parler…