mercredi 31 juillet 2013

Thermae Romae de Mari Yamazaki tomes 1-5

Ma bibliothécaire sait mettre en valeur les livres intéressants.
Dans la vitrine de la bibliothèque, il y avait les 5 premiers tomes de cette série qui en compte 6.
Alors que je sortais les bras déjà bien chargés, mon regard est tombé sur la petite pile formée par ces mangas qui m’avaient déjà fait de l’œil sur plusieurs blogs.
J’ai donc été obligée de rentrer à nouveau pour les emprunter :D

Lucius Modestus est architecte de bains romains.
Dans la société romaine du 1er siècle, il est chargé de concevoir et de construire ces lieux au centre de la vie quotidienne.
Chaque jour, des centaines de personnes fréquentent les thermes.
Mais le problème de Lucius, c’est de se renouveler et de proposer des bains originaux, qui auront plus de succès que les autres.
Et ce n’est pas facile. Il vient d’ailleurs de se faire renvoyer d’un chantier.
Un peu désœuvré, il décide d’aller se détendre aux bains, mais alors qu’il va sous l’eau pour observer l’évacuation du bassin, il est aspiré dans la conduite.
Il finit par ressortir du bassin, mais il n’est plus dans un bain romain !
L’établissement où il se trouve est un bain japonais du 20e siècle...

Cette situation rocambolesque va bien évidemment entrainer pas mal de quiproquos.  
Lucius ne comprend pas où il se trouve, ni à quel époque.
Il voit assez vite qu’il est dans un autre pays, mais n’imagine même pas qu’il ait pu aussi voyager dans le temps.
Cela pourrait sembler incohérent, et pourtant, ça passe.
Dans les premiers chapitres, Lucius ne sort pas des bains, ce qui permet à l’auteur de limiter ses découvertes.
On finit ainsi par croire à cette histoire et par guetter les passages de Lucius d’une époque à l’autre.




L’histoire est d’ailleurs bien conçue.
À chaque chapitre, Lucius a un problème, une commande à remplir pour laquelle il n’a pas d’idée.
Jusqu’au tome 3, son passage au 20e siècle lui permet de découvrir un type de bain japonais qui l’inspire et lui permet de résoudre ses difficultés.
Évidemment, il acquiert une belle renommée et son travail est demandé au plus haut de l’état.
Sa fierté de Romain est un peu froissée chaque fois qu’il a l’impression d’être surpassé par ceux qu’il appelle les « visages plats », ce qui le motive à faire mieux.

À partir du tome 4, la structure change, ce qui est vraiment bien venu.
La répétition de petits chapitres présentant un problème, une visite au Japon, puis une solution finit par être un peu lassante, et on se dit qu’un quatrième tome risque bien d’être de trop.
Mais l’auteure envoie Lucius au Japon pour un séjour beaucoup plus long qui dure 2 tomes entiers !
On le suit alors différemment, dans une histoire où il prend un peu d’épaisseur, mais surtout dans des pages qui permettent de découvrir le Japon et sa culture ancestrale.
C’est bien fait et très agréable à lire.




Si vous étiez fasciné par les thermes romains quand vous étiez petit, si le Japon vous fait de l’œil, si vous cherchez un petit manga sympa à lire, celui-ci pourrait vous plaire.

Il comporte 6 tomes en tout, ce qui en fait une petite série.
Les 5 premiers sont parus, le 6 devait l’être le mois dernier mais apparemment, il faudra attendre septembre.

Il y a aussi une petite série télé dont les Romains ont bizarrement les yeux bridés ^-^











Et hop, une BD du mercredi empruntée à la bibliothèque et un billet en retard en moins !







mardi 30 juillet 2013

Le diable dans la ville blanche d'Erik Larson

Ce n’est pas sans une certaine émotion que j’écris ce billet, car cela marque pour moi la fin d’une lecture qui m’a parut interminable.
Et si elle m’a paru aussi longue, c’est qu’elle l’a été !

J’ai mis plusieurs mois à en arriver au bout tant il ne m’a pas passionnée.
Pourquoi le terminer alors ?
D’abord parce qu’un roman non terminé est un petit caillou dans ma chaussure.
Je n’aime pas cela et j’ai l’impression de le traîner jusqu’à ce qu’il soit terminé.
J’ai donc préféré le finir.
Ensuite, parce que j’espérais que cela s’améliore, mais non !

 En 1891, à Chicago, la ville postule pour organiser la prochaine exposition universelle.
Celle-ci doit être magnifique, grandiose, pour surpasser celle de Paris qui a eu tant de succès.
Le pays la désigne pour accueillir une exposition colombienne, célébrant la découverte de l’Amérique.
Le délai est très court, deux ans seulement, mais Daniel H. Burnham, architecte en vue à l’époque, choisi de relever le défi.
L’événement transformera la ville.
Pendant ce temps, le docteur HH Holmes s’organise aussi.
Il a fait construire un bâtiment immense destiné à accueillir les jeunes femmes seules venues à Chicago pour y trouver du travail…

Le problème principal de ce roman, pour moi, réside dans sa quatrième de couverture.
Comme cela arrive parfois, cette 4e annonce un contenu qui n’est pas celui du roman.
Elle présente essentiellement l’histoire du Dr H.H. Holmes, en oubliant la narration de la vie de l’exposition universelle.
Dr H.H. Holmes
C’est vraiment dommage, car le lecteur qui se jette sur ce roman pour l’histoire de ce tueur en série est vraiment frustré en ne trouvant pas ce qu’il est venu chercher.
Ce décalage a gâché ma lecture en me faisant attendre inutilement des pages circonstanciées sur l’histoire de Holmes.
A la place, j’ai lu quelques pages isolées présentant quelques étapes marquantes de son histoire et une dernière partie de 40 pages.
On ne sait plus quelle est l’histoire cadre, tant l’exposition est omniprésente.

Homes castle
L’exposition est effectivement au centre de ce roman.
L’auteur raconte sa genèse, puis sa vie et sa disparition avec un luxe de détail qui réjouira les passionnés.
Pendant 500 pages, il explore les difficultés de ses concepteurs, de ses gestionnaires, de ses architectes, pour aboutir à un événement majestueux qui a marqué la ville de Chicago.
Cet aspect documentaire est très bien écrit, émaillé de citations et de portraits des principaux instigateurs de cet événement.
L’exposition colombienne de Chicago prend forme sous les yeux du lecteur dans ses bons et ses mauvais moments.

Hélas, cette débauche de détails m’a souvent lassée et j’ai lu en diagonale de nombre
ux passages, notamment sur les aspects financiers.
Les noms sont très nombreux et il faut s’y retrouver, les descriptions sont trop générales et cette débauche de détail ne correspondait pas à ce à quoi je m’attendais.

Si vous êtes passionnés par les expositions universelles et par l’architecture, ce livre pourrait vous plaire.

Si vous vous intéressez à la vie de H.H. Holmes, attendez peut-être le film qui doit se faire avec Leonardo di Caprio, ce sera plus rapide.


L'exposition de Chicago




lundi 29 juillet 2013

En retard, en retard, toujours en retard... [défi inside]

Depuis la fin de l'année dernière, j'ai accumulé plusieurs billets qui traine dans mon carnet et ne s'écrivent pas tout seuls. 
Il faut donc que je m'y mette et que j'arrive à écrire ces billets. 

Pour me motiver, je me lance donc dans un petit défi : écrire ces billets !

Je ne le ferai pas intégralement au mois d'août, je pense, mais je vais essayer d'en rédiger au moins la moitié. 
Je me laisse ensuite jusqu'à la fin de l'année pour arriver au bout de ce retard. 

Voici la liste de ces billets qui regroupe des romans comme des bandes dessinées : 

Si vous avez aussi quelques billets qui trainent, n'hésitez pas à m'accompagner. 
Je ferai un point au milieu du mois et un autre fin août. 

C'est aussi une liste évolutive puisque je ne m'arrête pas de lire, mais l'idée générale, c'est de ne plus avoir ces vieux billets qui trainent à moitié commencés et surtout risquant à tout moment d'être oubliés. 

Alors à nos claviers :)

Des volontaires ? 






dimanche 28 juillet 2013

Jardin après la pluie

Les cartes météos du journal télé ne parlent pas souvent de la Normandie.
Et pourtant, depuis quelques jours, les orages ne nous ont pas épargnés.
Celui d'hier a été particulièrement violent, projetant des branches dans tout le jardin.

Les éclairs tombaient les uns après les autres, le tonnerre grondait comme une bête en colère.
Le vent s'est levé, a soufflé pendant 10 minutes avant de céder la place à des trombes d'eau.

Le peur des orages m'impose de me terrer chez moi en attendant que les choses se calment.
Mais lorsqu'il n'y a plus aucun risque, je dégaine mon appareil photo et je pars en quête de LA photo dont je rêve depuis longtemps, celle dont je soupçonne la non existence, celle qui ne peut qu'être le fait d'un excellent photographe ou d'une manip sous photoshop.
Je l'ai tenté plusieurs fois, j'ai multiplié les clichés sans y parvenir.

Et cette fois, après une grosse pluie, j'y suis parvenue ! 

Vous voyez cette goutte d'eau sur la première photo ?
Il y a mon jardin en vue inversée à l'intérieur (la deuxième photo) !
La troisième est floue, mais j'y suis encore arrivée sur la suivante !

Je serais bien incapable de vous expliquer comment j'ai fait.
Il me semble que cela tient à la taille des gouttes d'eau. J'ai aussi réglé mon appareil avec une vitesse rapide de prise de vue, une mise au point centrale faite sur la goutte d'eau et une petite focale (f 5,6 je crois).

Et pour les suivantes, j'ai traqué les gouttes d'eau et les butineuses ^-^



(Pour mieux voir les photos, cliquez sur une d'entre elles)





Non non, ce n'est pas photoshopé !









Et hop ! Deux à la fois ! 





Les plantes grasses gardent les gouttes d'eau



Allez au travail ! 



Butineuse en approche !



Agapanthes douchées



C'était une grosse pluie.



Dans l'eau / sous l'eau









A quand le prochain orage ? 



Les dimanche en photo c'est aussi chez 
et qui d'autres ? 


vendredi 26 juillet 2013

La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel

Ce petit roman est passé sur beaucoup de blog depuis sa sortie.
Donnant souvent lieu à des billets enthousiastes, je n’ai pas hésité longtemps avant de le mettre dans mon panier à la bibliothèque.
La bibliothécaire m’a encouragé et j’ai passé deux après-midi le nez dans ce livre.

Monsieur Linh regarde la côte s’éloigner à l’avant du bateau, sa petite fille dans ses bras.
Il laisse son pays, sa terre natale, sa vie, et surtout sa famille perdue dans les bombardements américains.
Seule sa petite fille a survécu à ses côtés.
A l’arrivée en France, Monsieur Linh, sa petite fille toujours dans ses bras, attend de savoir ce qui l’attend dans un foyer d’accueil…

Mon sentiment est très mitigé après avoir fermé ce roman.
J’ai ressenti beaucoup de compassion pour cet homme, mais j’avais deviné bien trop tôt le fin mot de l’histoire (rassurez-vous, je vais tâcher de ne pas en dire trop).
Cela m’a évidemment desservi et j’ai perdu en route une partie du plaisir de lire.

Pourtant, l’écriture de Claudel est sensible et émouvante.
Le choix du présent et la simplicité apparente de l’écriture permettent de se sentir proche de cet homme.
J’ai été ému de le voir si ballotté entre les pays d’abord puis entre les institutions.
Chacun essaie de se débarrasser de lui, de le caser dans un coin sans lui demander son avis, ce qui paraît aberrant avec le recul.
L’évocation de sa nostalgie est aussi poignante.

La terre natale lui est refusée à jamais, il n’y aura pas de retour possible et cet homme face à la mer m’a semblé tellement perdu.

L’histoire d’amitié qui se crée entre les deux hommes est aussi très belle et exprime beaucoup de choses bien qu’ils ne parlent pas la même langue.

Malheureusement, je ne pense pas que cette lecture reste dans ma mémoire bien longtemps.
L’absence de surprise m’a desservie et même si j’ai choisi de me focaliser sur autre chose, je n’ai pas réussi à me mettre vraiment dedans.

Néanmoins, on comprend aisément que ce roman soit utilisé en classe pour les élèves de collège, et je pense que je le mettrai dans la liste des romans que j’indique à mes étudiants en formation.
La langue est assez simple et expressive pour des apprenants de français langue étrangère (ou des collégiens) et le texte est facilement compréhensible.
La surprise finale est aussi une motivation intéressante pour les élèves.

Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à le lire pour voir ce que vous en pensez.
Il y a aussi beaucoup de billets plus enthousiastes que le mien sur la blogo ^-^.


 

Emprunté à la bibliothèque

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