mercredi 29 février 2012

Le pavillon des hommes, tome 1


Je reviens vous parler de BD après avoir délaissé ce genre pendant plusieurs mois.
J'apprécie toujours autant ces petites cases, mais il m'est plus difficile de m'approvisionner en ce moment.
Il faut dire que j'ai un peu négligé 2 bonnes résolutions de la rentrée intitulées : « piscine » et « bibliothèque ».
Je ne désespère pas, et je pense que dans un mois, je pourrai sentir le chlore et posséder une carte de bibliothèque.
En attendant, j'ai quand même dégoté ce petit manga, mais je ne peux pas vous dire comment. Il y a sans doute un billet de blog, quelque part, qui a attiré mon attention, et la couverture a fait le reste.

Au Japon, sous l'ère Edo, une maladie inconnue auparavant décime la population masculine.
La variole du Tengu, comme on l'appelle, touche les jeunes hommes, et parfois aussi les plus âgés. Si les second en réchappent, les premiers y succombent tous en quelques jours.
En quelques années, les hommes ne représentent plus qu'un quart de la population, et les femmes prennent progressivement leur place dans tous les postes clés de la société, y compris celui de Shogun.
Les jeunes hommes survivants, quant à eux, s'arrachent à pris d'or et sont souvent prostitués par leurs familles, vendus pour un soir à des femmes non mariés qui veulent un enfant.
Ce n'est pourtant pas le cas pour Mizuno, issu d'une famille pauvre de samurai qui se refuse à le vendre, mais aimerait tout de même le voir marié pour avoir une bouche de moins à nourrir.
Refusant tous les partis que lui trouve sa mère, le jeune homme prend la décision de quitter sa famille pour intégrer le pavillon des hommes, harem personnel du Shogun et symbole de son pouvoir.

Le titre de ce manga, les résumés que j'avais pu lire, m'avaient laissé penser que j'allais tomber sur un équivalent japonais de Manara.
Et bien, pas du tout ! L'auteur de ce manga suggère mais ne montre jamais, ce que permet aussi la naiveté de Mizuno.
À son arrivée au pavillon, il est jeune et sort juste de son village. Certains gestes surpris involontairement ne sont pas compris immédiatement, mais il apprend avec le lecteur et découvre les usages de ce lieu particulier.
Comme il s'agit du premier tome, il est probable que l'auteur ait souhaité également expliquer clairement le fonctionnement du pavillon, ce qui donne parfois des apartés qui rappellent la hiérarchie des différents grades possibles.
J'avoue que je n'ai pas tout retenu, mais ça n'a pas beaucoup d'importance.
On comprend facilement qu'il y a des postes plus ou moins importants et qui les occupe.

Par contre, ce qui m'a paru beaucoup plus intéressant, c'est la qualité du dessin.
Il y a quelques petits personnages rigolos, comme on en trouve  dans tous les mangas, mais leur usage est modéré. Le trait est fin, probablement réalisé au stylo pinceau ou à la pointe fine, et certains passages de nuit sont tracés uniquement avec quelques traits noirs et blancs sur fond gris.
Les yeux sont particulièrement soignés, comme le dessin des différentes pièces de vêtements portés à la cour d’Edo.

Cette lecture était donc une très belle surprise, et j’espère que les tomes suivants tiendront leur promesse.
Si les beaux mangas, le moyen âge japonais, les belles histoires bien faites vous font envie, ou si vous voulez découvrir un nouveau manga, celui-ci devrait vous plaire.

Vous trouverez d'autres idées de lecture BD chez Mango


Une première lecture pour le challenge Dragon.





mardi 28 février 2012

Ma PAL, cette vile tentatrice...

Je suis en vacances pour une semaine !! 
Je peux vous dire que je les ai attendues avec impatience. 
J'ai quand même un peu de travail, des cours à préparer pour éviter d'être débordée le mois prochain, et ma maison a besoin d'un peu d'attention (ménage, lessives, rangement des restes de vacances, salle de bain en rénovation complète...). 
Mais j'ai décidé que mes journées finiraient à 18h maximum pendant cette semaine, voire même à 17h. 
Ensuite, direction le canapé devant la télé avec un bon bouquin. 

Comme j'ai fini la semaine dernière des romans qui trainaient depuis longtemps dans mon panier de table de chevet, je me suis dit que ce serait bien de faire une pause et d'aller piocher dans ma PAL. 
Oui mais voilà ! 
Avec 192 livres en attente, il y a du choix, beaucoup de choix. 
Dans une librairie ou une bibliothèque, je sors déjà avec plusieurs livres alors qu'il y en a beaucoup qui ne me plaisent pas. 
Mais là, toute ma PAL me correspond !

Au final, j'ai descendu 4 romans : 



J'ai des périodes de monomanie pendant lesquelles je suis fan d'une collection chez un éditeur.
Pendant longtemps, je ne jurais que par les 10/18. En ce moment, comme vous le voyez, ce sont plutôt les policiers du Livre de poche qui m'attirent.
Leur couverture mat et bien illustrée est assez classe, et les titres sont vraiment variés.

Mais finalement, ils attendent toujours et je lis le tome 2 du Pavillon des hommes.
Le billet sur le tome 1 sera d'ailleurs publié demain.



Comme j'ai bientôt terminé, il va falloir que je choisisse quand même ce qui me plait le plus dans cette pile, ou je vais retourner faire un tour dans ma PAL ;^)


ça vous arrive aussi ? 







vendredi 24 février 2012

Lectures en transit #1


Pour ce premier numéro de lectures en transit, j'ai groupé deux semaines "d'observation". 


Pendant ces deux semaines, j'ai croisé des livres très différents.
Parfois, je n'ai pas pu attraper le titre d'un livre. Il va falloir que je m'entraîne.
D'autres fois, le lecteur avait choisi la lecture numérique, et malheureusement, les liseuses n'affichent pas les titres et les couvertures des livres sur le dos des étuis (je n'ai pas vu beaucoup de liseuse, je dois quand même le dire).

J'ai quand même pu faire une petite récolte pleine de surprises et de découvertes.
Entre parenthèses, je précise le lieu de lecture.
Je pensais que cela aurait une influence, le train laissant a priori plus de temps que le bus pour lire. Mais en réalité je n'ai pas vu de différence et les livres sont aussi gros dans ces deux lieux mobiles.

Ces deux premières semaines, il y a donc eu d'abord les romans à succès, ceux que l'on a vu ou que l'on voit partout : Limonov d'Emmanuel Carrère et Les Piliers de la terre de Ken Follet (dans le bus).






Il y a ensuite ceux dont l'auteur est connu, mais le livre, lui, est totalement inconnu au bataillon mon bataillon, bien sûr) : Lettres à Emile Nelson Algren de Simone de Beauvoir (dans le train).



Il y a encore ceux qui m'ont intrigué, parce que je ne les connaissais pas du tout : Les émiles de Gab la rafale, ou C'était Bory (dans le bus).






Et enfin, il y a les utilitaires : Allemand débutant (dans le train).



Et vous ? Vous avez croisé des lecteurs livres à la main, cette semaine ?





jeudi 23 février 2012

Edition, réédition...



Hier, alors que je rentrais chez moi, la station de radio que je fréquente habituellement m'informe que l'Assemblée Nationale est en train de parler de livre.

L'oreille aux aguets, le cerveau en alerte, je sors du mode « bruit de fond » pour écouter ce qui se dit, mais je reste un peu sur ma faim, parce que la décision finale est annoncée pour plus tard, dans la soirée.
Evidemment, le journal de 20h n'a pas parlé de cette nouvelle, et ce n'est que ce matin que j'ai pu consulter le site de l'Assemblée pour savoir si cette loi avait été adoptée.

Mais de quoi s'agissait-il, me direz-vous ?
M. Legendre, qui appartient à la commission de l'Assemblée traitant de la culture, a proposé de légiférer sur l'exploitation numérique des livres indisponibles du 20e siècle.
Il s'agit donc de permettre à la BNF de numériser et mettre à disposition tout ce qui n'est plus édité mais qui l'a été pour la première fois pendant le 20e siècle.


Au départ, j'ai été enthousiasmée par cette idée.
J'ai longtemps cherché des romans de Delly, des romans feuilletons du 19e, de Michel Zevaco ou d'autres auteurs aujourd'hui oubliés.
J'ai réussi à lire Chaste et flétrie en le faisant venir d'une bibliothèque lointaine, avec quelques jours seulement pour l'apprécier (je vous le conseille, d'ailleurs, c'était génial), mais je n'en trouvais pas d'autres chez les bouquinistes, et même sur Internet, il est difficile d'en trouver à pas cher.
J'ai donc tout de suite eu sous les yeux les possibilités immenses que m'ouvrait ce projet de loi.
Des heures de lecture, une mise à disposition sans entrave... le rêve !

Et puis en y réfléchissant et, je l'avoue, à la suite d'exemples donnés par le journaliste, j'ai trouvé l'idée de moins en moins bonne.

Il y a d'abord les auteurs et les ayant droits qui râlent, car cette mise à disposition les priverait de tous droits d'auteur, mais aussi de tout espoir d'être réédité.
Si l'on prend le cas d'Irène Nemirovsky, on voit bien qu'elle a été complètement oubliée pendant des années.
Mais si ses livres avaient été numérisés, Gallimard aurait-il fait le choix de ressortir tous ses titres en Folio ?
Je l'avoue, j'aime les livres, j'aime en posséder, ce qui m'aurait été impossible dans ce cas précis.

Cette loi nous prive donc de rééditions potentielles, et elle rendra sûrement plus frileux les éditeurs, y compris quand un universitaire ou un critique viendra leur proposer une réédition annotée.
Elle concerne aussi uniquement les livres du 20e, et néglige ceux du 19e siècle.

Vous me direz, je me trompe peut-être et il faut bien que les éditeurs vivent.
Or, les classiques sont justement le fond de commerce de ces éditeurs.
Le seul problème, c'est que cette loi ne va pas concerner les classiques, mais les livres peut-être un peu plus confidentiels, ceux dont on n'est pas sûr qu'ils trouveront leur public, ceux là ne seront plus réédités.
Quant aux auteurs et aux ayant-droits, ils auront la possibilité de faire une demande de non numérisation, mais ce ne sera pas automatique.

Merci à l'Assemblée d'agir une fois de plus en défaveur des librairies !



mardi 21 février 2012

Attention : billet non intéressant ;^)


Aujourd'hui, je vous raconte ma vie...
Pas tout hein, juste un petit bout, en direct de mon bureau.
C'est un peu au fil de mes envies, sans y avoir réfléchi (je vais peut-être le regretter...).

J'ai eu un début de semaine difficile, je crois que je suis fatiguée.
Alors comme j'aperçois un rayon de soleil par la fenêtre du bureau, je pense que je vais filer plus tôt que prévu pour marcher un peu.
Au programme : quelques photos de la Seine pour renouveler le bandeau de ce blog si je fais quelque chose qui me plait, et une petite visite à la Fnac.

Vais-je craquer et ajouter de nouveaux membres à ma PAL ?
That is the question !

Pour vous remercier d'être venu quand même lire ce billet non intéressant, voilà une belle image, avec plein de livres à reconnaître.
Je vous propose de les identifier dans les commentaires, car je vous avoue qu'il m'en manque.
Vous les reconnaissez tous ?






lundi 20 février 2012

Miss Mackenzie d'Anthony Trollope



Quand je suis rentrée de vacances, j'avais envie de changer radicalement de livre, de me dépayser mais sans partir trop loin, sans exotisme.
Je me suis alors souvenue que dans ma liste de lectures communes potentielles, il y avait Miss Mackenzie, et je n'ai qu'une chose à dire : je devrais plus souvent lire des classiques !
Cela ne faisait pas longtemps qu'il était dans ma PAL, mais c'est une bonne chose qu'il n'y soit pas resté trop longtemps, parce que je sens que je vais me jeter à nouveau sur cet écrivain quand je le croiserai.
Evidemment, tout ceci est pensé au sens figuré, puisque vous verrez plus loin dans ce billet que Trollope avait quand même une tête de fada, vous ne trouvez pas ?

Margaret Mackenzie est une bonne fille, sage et généreuse, humble et modeste.
Elle appartient à une famille dont certains membres sont riches, mais ses parents ne l'étaient pas particulièrement. A trente ans, elle est toujours célibataire, et n'a pas de grandes ambitions de ce côté là.
Quand ses frères héritent d'un de leurs cousins, elle s'en réjouit. Lorsque l'un de ses frères tombe malade, elle s'installe chez lui pour le soigner, sans arrière-pensée. Mais quand son frère décède, elle devient riche, car il a placé astucieusement cet argent et lui a tout légué.
Dès lors, sa vie va radicalement changée.
Elle décide de s'occuper de l'une de ses nièces, et d'aller s'installer à Littlebath.
C'est là qu'elle va rencontrer le révérend Maguire, alors qu'elle fréquente la société du pasteur le plus célèbre de la région. Mais elle rencontre aussi Samuel Rubb, associé de son frère, et apprend à connaître John Ball, son cousin...


Que va faire Miss Mackenzie ?
Qui va-t-elle choisir d'épouser ?
Toute la question est là, mais ce n'est finalement pas la seule question que pose ce roman.
Miss Mackenzie s'interroge beaucoup sur ce qu'est un gentleman, ce qui fait qu'un homme est estimable, qu'il représente un bon parti. Elle se demande aussi que faire de cet argent, si elle l'emploie bien, s'il ne pourrait pas être mieux employé.
Elle se demande surtout s'il faut être mariée, si cela facilite la vie ou si cela l'encombre. Bonne question, n'est-ce pas ?
Elle se fait un peu rouler, mais elle est tout de même très fine et j'ai beaucoup aimé ses réflexions que j'ai trouvé très sensées.
D'ailleurs, finalement, elle n'a pas tant de prétendant que cela, ce qui montre bien qu'elle ne se fait pas trop avoir.

J'ai trouvé aussi que le narrateur de ce roman était assez drôle.
Il y a parfois de petites répétitions dans ses formulations, notamment lorsqu'il choisit d'éluder un épisode, mais la distanciation qu'il crée avec son personnage est bien amenée.
Il fait de nombreux commentaires sur Miss Mackenzie, sur sa famille, ses prétendants.
Il n'est pas censé être omniscient et ne dévoile rien, mais il se moque de tout le monde et j'ai souvent souri à ces piques bien lancés.
On sent vraiment l'adresse au lecteur et le jeu que l'auteur veut instaurer avec lui, mais il ne se moque jamais de son héroïne et n'est jamais méchant.

Il y a également un grand suspense dans ce roman.
J'ai parfois cru que cela allait s’essouffler un peu, et puis un nouveau rebondissement apparaissait, et je me suis souvent couchée bien tard à cause de M. Trollope.
Le choix du prétendant est évidemment crucial, certains disparaissent, d'autres apparaissent, d'autres encore s'accrochent, et chacun a ses propres objectifs.
Mais d'autres évènements interviennent aussi, comme celui de l'incendie du Bazar de l'hôtel de ville habilement détourné !
Anthony Trollope, ancêtre d'Harlan Coben ?

Si vous voulez lire un bon livre, si les romans de Jane Austen vous plaisent, si j'ai piqué votre curiosité, n'hésitez pas, c'est un très bon livre !



Et si je ne vous ai pas convaincu, cette lecture était partagée par Georges.
(si vous aussi vous l'avez lu, laissez moi un petit commentaire, j'ajouterez les liens)




Comme je viens de découvrir le challenge Trollope et qu'il me manquait un 20e challenge pour 2012, je valide aussi cette lecture comme première participation.
J'ai aussi vu que chez Cécile, il y a un nouveau challenge qui devrait me pousser à dépoussiérer les classiques de ma PAL. 



dimanche 19 février 2012

L'Inde et moi



Voilà un titre bien présomptueux, non ?
L'Inde n'en a rien à faire de ma petite personne, j'en suis certaine, mais il ne vise qu'à exprimer le fossé qu'il y a entre ce pays et moi.
Car oui, je vous l'avoue, l'Inde ne m'a pas impressionnée, ne m'a pas séduite, ne m'a pas rendue accroc.

Malheureusement, je n'ai pas accroché. Mon séjour s'est relativement bien passé, mais il y a eu des hauts et des bas et je ne vais pas garder un souvenir impérissable de certaines régions traversées (ce qui n'est pas le cas de mon homme qui a davantage profité de son voyage).
Nous avons commencé par circuler en taxi privé dans des endroits très touristiques et tout se passait bien. Mais quand on a pris le bus local, quand on a essayé de rencontrer de vrais gens, d'aller un peu plus loin dans le pays, les choses se sont un peu corsées.
Je passe sur les pickpockets qui nous ont délesté de quelques sous, sur les gestes déplacés des Indiens dans le bus, sur le manque de sécurité ressentis dans certaines villes quand on est une femme (et pourtant, je suis du genre téméraire, je vous assure), sur les cafards et les rats dans le train (c'est mieux que dans ma chambre d’hôtel me direz-vous), sur les rickshaws qui demandent des prix exorbitants, sur les chambres vraiment trop chères à Hampi (et ailleurs), sur le manque d'Internet au pays de l'inventeur du mail, sur le bruit incessant, sur l'état des rues et le manque d'hygiène (même pour un pays pauvre, c'est hallucinant, et j'en ai visité plusieurs), sur les expatriés désagréables...

C'est dit, je ne détaillerai pas.
Après avoir écrit ces quelques phrases, j'ai l'impression de m'être délesté de ces mauvais souvenirs et ça fait du bien. J'ai un peu mauvaise conscience, en même temps, comme si je laissais tomber à vos pieds un paquet nauséabond et que je parte en courant...

Mais pour être plus positive, je vais plutôt essayer de sélectionner de beaux endroits et de bons moments chaque dimanche pour que vous puissiez vous évader un peu.
Par contre, je ne vous promets pas des billets suivis, étape par étape, même si je vais essayer.

Pour commencer, et parce qu'il s'agissait de notre première étape, voici quelques clichés de Mahaballipuram.
Chennai (ou Madras) est un point d'entrée facile pour les Français (et d'autres touristes) car Air India dessert Paris depuis cette ville. Pourtant, ce n'est pas une ville très accueillante pour des touristes, et un grand nombre d'entre eux choisit d'aller directement dans cette petite ville située au bord de la plage, à une heure et demi de l'aéroport.
On y trouve de nombreux hôtels aux prix raisonnables, des restaurants et des boutiques de souvenirs.
C'est une excellente première étape et c'est très joli.
Comme vous le verrez sur les photos, il y a un petit temple sur la plage.




































Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 




samedi 18 février 2012

Lector, lectare, lectum...





Après une semaine longue et chargée, je passe mon samedi à lire, 
et je ressemble beaucoup à ce jeune homme ;^)

D'ailleurs, j'y retourne...

Bon weekend !



jeudi 16 février 2012

Un orage immobile de Françoise Sagan


Françoise Sagan...
Lorsque j'entends ce nom, je pense « voiture de course, accident, alcool, drogue » et petits romans de la jeunesse de ma maman.
A vrai dire, je ne suis pas sure qu'elle les ai lu, mais il me semble qu'elle m'a déjà parlé de Bonjour tristesse et qu'elle avait beaucoup aimé (tu confirmes, ma petite maman?) (oui, oui, elle passe par là de temps en temps :^D). edit : et oui, elle confirme même qu'elle a lu plusieurs romans de Sagan et que son petit carnet de lecture de l'époque confirme aussi qu'elle avait aimé =)

Quand j'ai vu le challenge organisé par Delphine et George il y a un an, j'avais croisé Bonjour Tristesse plusieurs fois à la librairie et je m'étais laissée tenter.
Le livre n'est pas bien épais, et j'avais envie de découvrir cette auteure dont la réputation est assez ambivalente.
Elle semble en effet être plus célèbre pour ses frasques mondaines que pour sa production littéraire et je la supposais victime de son succès, ou produit marketing.

Finalement, je n'ai pas lu Bonjour Tristesse qui est encore dans ma PAL.
Au fil du challenge, j'ai découvert d'autres titres et j'ai été tenté par plusieurs d'entre eux. C'est d'ailleurs l'avantage de ces challenges qui permettent de faire des découvertes, même si on ne lit pas les livres en question tout de suite.
Je voulais lire Un sang d'aquarelle, et ce fut Un orage immobile.


Nicolas Lomont est un notaire d'Angoulème bien introduit dans la bonne société.
Sa vie est faite de dîner et de bal chez madame le Préfet dont le salon réunit tout ce qui compte en ville.
La vie est sans surprise, mais agréable, jusqu'à ce jour de 1832 où Flora de Margelasse, la fille d'aristocrates ayant fui la région pendant la révolution, rouvre son château.
Dès qu'il la voit, maître Lomont en tombe amoureux, sans rémission possible. Mais la belle Flora n'éprouve pas le même sentiment, et il va devoir se contenter d'être son ami, de vivre à ses côtés, de l'observer, et de l'aimer en silence.
Pendant deux étés, les plus beaux de sa vie, il l'accompagne, il la courtise, il l'observe et en est heureux, jusqu'au jour où leurs pas croisent ceux d'un autre...

Je dois d'abord dire que ce petit livre m'a bien plu.
Il y a de belles pages, des passages vraiment bien écrits, une construction narrative agréable et au final, une belle découverte.

Sagan a choisi de raconter cette histoire du point de vue de Nicolas Lomont.
Ayant atteint un âge vénérable, celui-ci décide de mettre par écrit l'histoire de Flora. Il ne s'agit toutefois pas d'un journal intime, mais d'un écrit qui sera potentiellement lu par un lecteur étranger et inconnu.
Ce choix permet ensuite à l'auteur de placer des adresses au lecteur de manière régulière dans le récit, mais surtout de prendre des précautions à plusieurs reprises. Lomont s'excuse d'écrire si mal, se reproche de vouloir faire littéraire, de se préoccuper d'un lecteur qui n'existera sans doute jamais. Il veut aussi renoncer puis finalement poursuit son récit.
Ces précautions permettent de justifier la dernière partie du roman, ou plutôt sa forme, car elle m'a semblé un peu précipitée, pour ne pas dire bâclée.
J'aurais effectivement aimé avoir plus de détail, notamment sur ce qui précède cette conclusion tragique. Certes, on voit bien ce qui conduit tout le monde à cette fin, mais c'est tout de même un peu rapide, et je me suis demandé si Sagan n'exprimait pas son propre ressenti quand le narrateur dit qu'il n'en peut plus.

Ce même narrateur m'a également surprise, car il s'agit d'un homme, ce qui n'est pas le cas de Sagan, si je ne m'abuse.
J'imagine que certains écrivains ont déjà choisi des femmes pour en faire leur narratrice, mais cela me surprendrait autant si j'en croisais une.
Sagan décrit avec son ressenti de femme ce qu'est censé vivre cet homme, et je me suis demandé quelques fois si un homme vivrait vraiment les choses ainsi.
Evidemment, je n'ai pas de réponse, et cela n’enlève rien à la qualité de ce roman. On pourrait même dire que cela m'a davantage interpellé, ce qui est une bonne chose finalement.

Si je ne vous parle pas beaucoup de Flora, c'est qu'elle m'a semblé être un personnage de second plan.
C'est son histoire que raconte Nicolas Lomont, mais l'histoire que lit le lecteur, c'est celle de Nicolas. De nombreux épisodes sont juste évoqués dans la vie de Flora. Des séjours à Paris, son passé, la mort de son mari sont cités, mais ne sont pas développés car le notaire en est absent.
C'est cohérent évidemment, mais cela m'a un peu frustré.

En bref, si vous cherchez un petit roman bien écrit, agréable, qui vous raconte une histoire tragique mais belle, vous devriez trouver votre compte dans ce livre.



Je publie bien tard mon billet pour le challenge Sagan organisé par Delphine et George, mais je suis comme ça, je déteste les contraintes et je ramène souvent mes livres en retard à la bibliothèque ;^)

Ce livre est aussi un classique, et ce sera donc ma première participation au challenge un Classique par mois  chez Cécile




dimanche 12 février 2012

Elle est revenue !!

Comme en écho à mon billet d'hier, la neige s'est remise à tomber depuis une bonne heure.

Je vous avoue que cela m'a ôté l'envie d'aller piocher dans mes photos d'Inde, car je m'inquiète beaucoup pour demain, et vu l'état de la route, je ne sais pas comment je vais aller jusqu'à la gare pour prendre mon train.

J'ai quand même trouvé un peu de motivation pour faire quelques photos, et la fournée du jour respectera donc la nouvelle consigne donnée par Magda pour cette nouvelle année, qui veut que nous publions une photo portant sur ce qui nous a marqué dans la semaine.

J'aurais aussi pu faire une photo de mon ordinateur, ou de mes livres, car ces temps-ci, mon occupation principale est tournée vers la préparation de mes cours.
Mais comme c'est une situation qui va durer encore pendant 6 semaines, je ne manquerai pas de vous en reparler.

En attendant, voici quelques vues de mon jardin (prises depuis la porte, il fait quand même très froid).












Je me demande bien comment ma sauge va repartir cet été... 



Mon potager et son manteau d'hiver (pour la version estival, c'était par ici). 









Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 





samedi 11 février 2012

Humeur fraîche du jour...





Hebergeur d'image




J'aime pô la neige...
Le ski, c'est pas trop mon truc. J'y suis allée deux fois quand j'étais plus jeune et j'en garde un bon souvenir, mais je suis plutôt soleil et 30°, même si j'avoue que les paysages sont superbes en ce moment.
Alors quand mes freins ont gelés hier soir à 19h alors que j'avais juste envie de rentrer chez moi, j'ai vraiment détesté la neige !

Sur ce je vous laisse, j'ai des cours à préparer pour pouvoir aller lire au chaud sous ma couette.
En espérant que la neige fonde bientôt !



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