lundi 28 novembre 2011

C'est lundi, j'ai lu, je lis, je lirai...


En ce lundi, je renoue avec cette petite habitude de raconter ce que je lis chaque lundi.




La semaine dernière, j'ai lu Plage de Marie Sizun en une journée. C'était du rapide, et vu que je traine un autre roman depuis longtemps, ça m'a fait du bien.

J'ai lu également Dans les pas d'Ariane de Françoise Bourdin, la suite du Testament d'Ariane. Là encore, c'était une lecture agréable et rapide et j'étais contente de retrouver les personnages.





A part ça, je lis toujours Les Vaches de Staline de Sofi Oksanen. Je me tate, je ne sais pas si je vais le terminer. On verra, mais je craque un peu. 




Ensuite, je ne sais pas ce que je vais lire, mais j'ai de la réserve ;^)

Et vous ? Vous lisez quoi ce soir ? 




samedi 26 novembre 2011

Portrait chinois :^)


Il y a longtemps que je n'avais pas été taguée, et me voilà avec deux tags d'un coup.
Valou et Marie m'ont proposé de plancher sur des questions différentes, mais parfois proches et donc de parler un peu de moi.
Vous aurez donc droit aujourd'hui à deux portraits chinois d'un coup, car j'ai fait des rapprochements thématiques pour que ce soit plus clair.
Je pense que je ne vais pas être originale, et ce tag a beaucoup tourné, mais vous saurez tout !


Si j'étais... 

- un tableau, un peintre, une couleur : 


Ce serait une toile de Waterhouse, un peu romantique, néogothique, mais si j'étais un peintre, je serais Kandinsky car il a inventé tellement de choses en peignant des toiles très douces. Et si j'étais une couleur, ce serait le bleu, ceux de la mer ou du ciel, tellement changeants.







- une chanson, un film : 


Pour le film, c'est facile, et j'ai tout de suite pensé à Tous les matins du monde. Je rêve de jouer de la viole de gambe (mais il faut d'abord acheter l'instrument), et une amie chanteuse lyrique trouve que c'est effectivement l'instrument qui me correspond. La première fois qu'elle m'a vu, elle m'a dit qu'elle me verrait bien jouer de la viole. Comment y résister ?
Pour la chanson, par contre, c'est plus compliqué. Mais j'ai envie de répondre que je serais un chant polyphonique à quatre voies du Moyen Age.






- un personnage historique, un évènement historique : 

Je choisis Marie d'Orléans, la première femme sculpteur de l'ère romantique, fille de Louis-Philippe et morte à 26 ans de la tuberculose. Elle avait été mariée au duc de Nemours, après que son premier mariage ne se soit finalement pas conclu. Elle était aussi très reconnue pour ses compétences de sculpteur (en même temps, difficile de contredire une princesse de sang) et avait fait aménager sa chambre des Tuileries en néo gothique un peu chargé.
Je choisis aussi la mort supposée de Jeanne d'Arc le 30 mai 1431 (la statue a été sculptée par Marie d'Orléans) dont j'ai beaucoup discuté quand j'étais guide conférencière à Rouen. Après avoir beaucoup lu, je vous rassure, je suis une tenante de la théorie du complot et j'ai acquis la conviction que ce n'est pas Jeanne qui a été brûlée à Rouen. Il faudra que je fasse un billet là dessus un jour ;)







- un personnage de fiction, un auteur : 

Le personnage de fiction est visible dans mon pseudo, mais seulement en partie. Comme Calimero, j'ai souvent l'impression (fausse, je vous rassure) que personne ne m'aime, que je suis malheureuse et que la vie est trop injuste. Je suis aussi très très maladroite.
Pour l'auteur, ce serait Titouan Lamazou parce que j'aimerais beaucoup faire des carnets de voyage avec autant de force que les siens.






- un animal exotique : 


Là, je réponds sans hésiter un éléphant ! C'est mon animal totem, mon signe du zodiaque birman, mon doudou... J'en ai ramené un de Birmanie, un du Cambodge, un de Thaïlande.





- un pays, une ville, un paysage : 


Pour le pays, j'hésite, mais pour le reste, j'ai trouvé tout de suite aussi.
Je dirais donc l'Italie, mon premier voyage solo à l'étranger, mon expérience d'expatriée (courte), la cuisine, l'histoire, les visites...
Ensuite je dirais Bangkok ! J'adore cette ville. C'est à la fois l'Asie, l'occident, on y trouve de tout mais on est déjà dépaysé. Un bon sas d'accès à l'Asie !
Et pour le paysage, sans hésiter également, les Annapurnas !
C'est juste magnifique, y compris pour moi qui ne jure que par la mer. C'est immense, beau, fuyant (on ne les voit que quelques heures par jours) et ça se mérite.






- un moment dans une journée, une gourmandise : 


Le goûter, car je suis une grande gourmande. Je peux manger du sucré, du salé, mais il m'est difficile de me passer de ce repas, même en ayant bien grandi.
Depuis que je prends le train, c'est même encore plus difficile parce qu'il est 5 heures quand je vais à la gare, pile l'heure du thé et des biscuits !
Et pour la gourmandise, je dirais les chips.



- un journal ou une revue : 

En ce moment, je lis trois revues assidument qui portent sur des sujets complètement différents, mais qui s'équilibrent, je trouve. Dans le train, certains soirs avec un bon podcast dans les oreilles, c'est vraiment délassant !
Les voilà  :





- une qualité, un défaut : 


J'ai un sens de l'adaptation bien développé. Je le pensais moins développé, mais il fonctionne bien, et passé les premières minutes, je me débrouille toujours pour trouver mes marques, discuter avec une ou deux personnes à un colloque ou trouver le supermarché pour acheter de l'eau en vacances.
Par contre, mon principal défaut, c'est la procrastination ! Et là, j'ai bien du mal à lutter contre. Je fais des efforts, et j'essaie de me forcer à travailler plutôt que buller sur Internet. Mes nouveaux trajets de train m'aident à lutter, car il faut bien faire quelque chose pendant 1h20, mais c'est un combat quotidien ;^D





Voilà, j'espère que je n'ai rien oublié, et merci les filles pour ce tag qui m'a fait cogiter et qui vous permet de découvrir des trucs sur moi :^)

J'ai des scrupules à ne pas renvoyer ce tag, mais il y a déjà beaucoup de monde qui l'a reçu. Je l'envoie donc à la volée, et si vous le souhaitez, manifestez-vous dans les commentaires, je vous renverrai dix questions.




vendredi 25 novembre 2011

Du domaine des murmures de Carole Martinez



Carole Martinez a manqué le Goncourt pour adultes, mais a obtenu le Goncourt des lycéens.
Vous n'avez peut-être pas suivi le déroulement de la sélection « adulte », mais celle-ci a été très commentée. Certains romans, très présents sur les blogs, dans les médias spécialisés, avaient été écartés dès la deuxième sélection, ce que beaucoup ont trouvé injustifié. La sélection finale ne comprenait plus ni Emmanuel Carrère, ni Delphine de Vigan.
Comme chaque année, il s'en est suivi un énième débat sur les prix littéraire et les compositions des jurys, et notamment du Goncourt.

Le second livre de Carole Martinez, lui, figurait parmi les « heureux » élus, ce qui lui a valu d'être parfois vivement critiqué par les déçus de la sélection. J'ai été très surprise, par exemple, d'entendre une journaliste qui disait avoir abandonné le livre à la page 150 mais n'avoir pas compris où l'auteur voulait en venir. Et effectivement, l'histoire racontée dans les premières pages est bien jolie, mais elle prend tout son sel dans les 30 dernières. Quel dommage d'en parler sans être allé au bout.
Quoi qu'il en soit, je trouve que les lycéens ont bon goût et que ce livre méritait d'être récompensé.
On ne peut jamais savoir si l'épreuve du temps en fera un classique, et les primés du Goncourt ne sont pas connus pour leur longévité, mais finalement, pour un auteur, n'est-ce pas plus intéressant de vendre des livres maintenant et non dans 200 ans ?

Esclarmonde est une jeune fille pleine de vie, qui a vécu dans le château de son père, protégée du monde et des hommes.
Quand son père veut la marier à un chevalier violent et rustre, elle voit son monde s'effondrer et la liberté à laquelle elle aspirait s'éloigne irrémédiablement.
Pour échapper à ce destin, elle choisit d'annoncer le jour de son mariage que Sainte Agnès lui a parlé. Elle a demandé que l'on construise une chapelle sur le domaine de son père, avec une petite cellule dans laquelle elle sera enfermée toute sa vie.
Son père est furieux, il refuse de la voir dès ce jour et la considère comme morte. Son futur mari abandonné au pied de l'autel change de vie et toute la région est transformée par cette jeune femme qui n'a pas de faute à expier, mais sacrifie sa vie.
La mort ne vient plus, les récoltes sont belles, les enfants ne sont plus malades. Les pèlerins affluent également et viennent consulter Esclarmonde, lui demander une bénédiction ou un pardon pour un péché.

Je n'ai pas lu le cœur cousu et je ne peux pas faire de comparaison. Ce qui n'est pas plus mal, car ainsi, j'ai encore plusieurs heures de belle lecture qui m'attendent.
Car vous l'avez sans doute deviné, j'ai beaucoup aimé ce petit roman !
C'est assez court, le dénouement survient d'un coup et tout s'enchaîne dans les dernières pages. Mais on a eu le temps de s'attacher à Esclarmonde et aux personnages qui appartiennent à son univers, de découvrir les relations qui se tissent entre eux et les évènements qui les touchent.

Carole Martinez nous emporte progressivement vers ce domaine des Murmures en traversant la forêt avec son lecteur et en parvenant à l'emplacement de la chapelle et de l'ancien château. Elle nous guide ensuite jusque dans la cellule d'Esclarmonde où nous la suivons dans son enfermement.
Mais Esclarmonde n'est pas seulement enfermée.
Elle voyage beaucoup, elle voit bien plus de monde qu'avant. Quand elle ferme les yeux, chaque soir, elle part et s'envole pour suivre son père sur le chemin des croisades. Quand elle se réveille, chaque matin, elle ouvre son volet et prend des nouvelles apportées par les pèlerins qui viennent du monde entier.
Elle apprend ainsi beaucoup sur la nature humaine mais aussi sur elle-même.

Je dois avouer que cette situation d'enfermement m'a un peu effrayée au départ.
Je me suis dit que j'allais lire l'histoire d'une illuminée, d'une mystique à qui Dieu a parlé. Une belle histoire, certes, mais des vies de saints, il en existe déjà tellement.
Je me demandais donc ce que ce livre pourrait apporter de plus, mais il fait bien plus que cela.
Finalement, l'histoire d'Esclarmonde est à pour exprimer autre chose, pour parler de la violence, celle que l'on fait aux femmes, celle que l'on fait au groupe, des non-dits qui se transforment en malédiction, de soi-même et du monstre qui sommeille en chacun de nous.
Carole Martinez brosse le portrait d'une microsociété dont il est difficile, voire impossible de sortir, du groupe en dehors duquel chacun n'est plus reconnu comme un individu (mais l'était-il dans le groupe?) car il ne partage plus les même racines.
Esclarmonde passe du statut de Reine au statut de victime plusieurs fois pendant le récit et sa cellule s'ouvre et se referme sur le monde de façon souvent agressive.
La violence est omniprésente et si elle se cache parfois, elle semble tapie, et prête à bondir.

Si vous avez envie de vous plonger dans une version non mièvre du Moyen Age, de lire le récit de la vie d'une mystique qui n'en est pas une, de lire un bon livre, un récit de femme, une quête impossible, ce livre est fait pour vous.
Il est exigeant sous une facilité apparente, et s'il se lit bien, il ne se livre pas si facilement, ce qui est toujours plus agréable.

Je remercie vivement Clara pour ce livre voyageur qui fut une bien belle découverte.

J'ajoute une lecture au challenge 1% de la rentrée littéraire.




mercredi 23 novembre 2011

Proust fiction de Robert Juan-Cantavella



Attention, ce billet est totalement partial.
C'est mon avis personnel et il est très très probable que je ne le partage pas, mais voilà !
Je n'ai pas compris ce livre !

Je suis assez déconcertée, parce que cela m'arrive rarement.
Quand je ne comprends pas, je vais généralement chercher un ouvrage comme le profil d'une œuvre ou un texte explicatif, et pour Nadja de Breton ou certains textes de Mallarmé, cela me permet généralement de comprendre le projet de l'auteur.
Car il en a forcément un.

Mais ici, il s'agit d'un texte qui vient d'être traduit et qui est bien trop récent pour être accompagner d'un péri texte explicatif.
J'ai donc vaillamment lu les 180 pages qui m'étaient proposées, en essayant de noter des régularités, de distinguer des personnages, de repérer une trame narrative.
Vous me direz, parfois, il n'y a pas de trame narrative, et c'est aussi bien. Mais je n'avais pas grand chose d'autre pour me raccrocher.

De quoi ça parle ?
Le livre se présente sous la forme de plusieurs nouvelles (ou des chapitres non numérotés et portant chacun un titre distinct comme pour une nouvelle).
La première « raconte » l'histoire d'un artiste qui vole le texte d'autres artistes et fait des plagiats puis se plagie lui-même. Il finit par être condamné par un tribunal, mais cette condamnation fait partie de son travail de création et poursuit son œuvre.
Apparaît ensuite Marcel Proust, qui habite une copropriété où les copropriétaires s'invitent tout le temps chez lui. Ils veulent regarder la télé et tenir les réunions de copropriété chez lui. Il essaie d'abord de les éviter pour pouvoir continuer à écrire, puis décide de les accompagner.
Dans la troisième nouvelle, les choses commencent à déraper. Les deux histoires se sont entrecroisées, puis un troisième personnage est apparu, puis Roméo et Juliette qui habitent une société futuriste où les stalactites et les stalagmites tombent amoureux au coin du feu et où les escalators ne font que monter alors qu'on voudrait qu'ils descendent (du paradis apparemment).

Enfin, bref, vous l'aurez compris, les choses se gâtent à mesure que les pages se tournent, et si il est encore à peu près possible de comprendre quelque chose pendant les 50 premières pages, le fil se perd de plus en plus par la suite et ça devient vraiment confus.
J'ai pourtant essayé de suivre plusieurs pistes interprétatives (un reliquat de mes études de lettres).
J'ai d'abord cru que la première histoire était une métaphore de son travail, car il parle de plagiat et de transformation de texte. Je pensait qu'il nous présentait son projet ou son travail.
Le titre aussi m'a fait penser que l'auteur avait choisi de construire sa narration comme dans le film Pulp Fiction. Les éléments se présentaient donc de façon éparpillée, puis se réunissaient à la fin. Mais ce n'est pas arrivé.
Les titres intermédiaires m'ont égaré encore plus (si cela est possible), car ils laissent penser que tout ceci fonctionne comme un recueil de textes, mais certains personnages sont récurrents.

Si je retiens un point positif, tout de même, c'est la qualité de la langue de Cantavella.
Ce texte est très poétique, et on comprends aisément que ce soit Mathias Enard qui l'ai traduit. J'ai retrouvé un peu la beauté du texte de son dernier livre.
Cette poésie ne m'a toutefois pas permis de comprendre le texte ou d'accrocher davantage à ce délire très élaboré qui nécessite peut-être une connaissance de la littérature plus grande que la mienne.

Je remercie les Chroniques de laRentrée littéraire et les éditions du cherche-midi pour m'avoir permis de lire ce livre.




Je valide aussi ma première lecture pour le challenge Romans sous influence et une lecture supplémentaire pour le challenge 1% littéraire.




lundi 21 novembre 2011

Le lundi au soleil...


... ou pas !
Il a fait un temps tout moche aujourd'hui, mais ce fut une journée productive.

Depuis jeudi, je n'ai plus cours (jusqu'en février, pas définitivement).
Donc plus de cours à préparer, de photocopies à envoyer pour la reprographie, d'exercices à prévoir, de devoirs à corriger...
Je revis !
Du coup, depuis vendredi, j'ai dormi, trainé sur Internet, fait du shopping, des balades, des photos, rangé ma maison, fait le ménage (avec l'aide de monsieur, j'adore !), des lessives...
Bref, j'ai fait autre chose.

Cet arrêt temporaire d'activité n'en est pas vraiment un.
Les enseignants d'université sont aussi chercheurs, ce qui signifie que j'ai un ou deux articles scientifiques à écrire, des propositions à des colloques à envoyer (un en Sicile, je m'applique) et des projets de recherche à avancer.
J'ai aussi bon espoir d'arriver à anticiper les préparations de cours du second semestre. Il faut que je lutte contre mon penchant naturel à la procrastination, mais qui ne tente rien n'a rien.

Comme vous le voyez, si le rythme est plus cool, il n'est pas question de se croire en vacances pour autant.
Mais en ce qui concerne ce blog, les billets devraient être publiés avec une plus grande régularité.

J'ai aussi eu un nouveau "jouet" la semaine dernière qui m'encourage à publier des billets, puisqu'il s'agit d'un mac portable, un tout léger et tout fin.
Je suis en phase d'approche et je le paramètre progressivement pour qu'il soit facile à utiliser.
Je rajoute aussi plein de petits programmes qui sont censés me faciliter la vie, mais ce n'est pas toujours simple ;^)

Pour les lectures, je suis toujours un peu au même point, et je n'ai pas beaucoup avancé la semaine dernière.

Dans mon panier de lecture, il y a donc en cours Les Vaches de Staline (c'est long), Dans les pas d'Ariane (moins long), Le Pavillon des hommes (c'est chouette).



J'essaie de finir les Vaches cette semaine, parce que je finis par m'en lasser.
Pour le reste, on verra.

Et vous ? Vous lisez quoi ?


dimanche 20 novembre 2011

Cyclistes cambodgiens


La semaine dernière, nous étions en France, à Paris.
Je me devais donc de publier des photos plus exotiques aujourd'hui.

Pour nous dépayser un peu, j'ai choisi le vélo et j'ai pioché dans mes photos cambodgiennes.
J'aurais pu aussi aller dans les fichiers du Vietnam, ou de Birmanie, ou plus près de nous dans le fichier "Amsterdam".
Le vélo est international, finalement !


Travailleurs et travailleuses












Un cyclo pousse










La prochaine fois, ce sera des cyclistes birmans, des cyclistes vietnamiens, des cyclistes lao...



Rejoignez la photo du dimanche chez Magda




Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 

jeudi 17 novembre 2011

Les quatre Hollandais de Somerset Maugham


 Avant de lire ces nouvelles, je ne connaissais Maugham que de nom.
Je connaissais d'ailleurs davantage sa réputation que son travail, et je n'aurais pas été capable de citer un seul de ses titres, ce que je mets dans la catégorie de mes hontes personnelles.
Rassurez-vous, je n'ai pas réellement de hontes inavouables, et cette catégorie de mon égo personnel n'est là que pour m'indiquer les lacunes à combler.
Pour en revenir à Somerset Maugham, le partenariat auquel j'ai répondu chez Livraddict était une belle occasion de combler cette lacune. 800 pages d'un coup, c'est une belle progression !
Ce que je n'avais pas vu (j'ai sans doute lu en diagonale), c'est que ce livre est en fait la réunion de plus d'une vingtaine de nouvelles de l'auteur.
Il s'agit du dernier tome publié par les éditions Robert Laffont. Chaque tome contient plus de 800 pages afin de pouvoir présenter la production mirifique de l'auteur.
Dans celui-ci, il y a 30 nouvelles de taille variable. Certaines se déroulent en 4 ou 5 pages quand d'autres se déploient en 45 pages.

Difficile de faire un résumé de nouvelles, mais je vais essayer de vous parler de celle qui m'a le plus marqué et du cadre commun à toutes les nouvelles.
Le narrateur est effectivement le même dans toutes les nouvelles. Figure de l'auteur, c'est un voyageur acharné, qui vogue d'île en île et de village en village tout en conservant un certain confort. Il fait quelque fois des concessions et se retrouve dans des hébergements sommaires et rustiques, mais il aime avoir ses bagages, un bon lit et surtout son sac de livres.
Car ce narrateur voyage avec un sac de livres quelque soit sa destination, ce qui lui permet parfois de faire plus ample connaissance en partageant son stock avec son hôte par exemple.
C'est un de ces hôtes-lecteurs qui lui raconte l'histoire d'un homme croisé la veille au club.
Cet homme, il l'avait rencontré bien des années plus tôt, alors qu'il était gouverneur dans un autre coin de la Malaisie. Ils s'étaient alors lié d'amitié et l'homme avait une sœur dont le gouverneur était tombé amoureux. Mais les choses ne s'étaient pas passé comme il aurait pu le prévoir...

Au fil de ces 800 pages, les nouvelles se succèdent, comme les situations. Sur un bateau, dans une grande ville, dans un village isolé, sur une île, le narrateur se promène et nous emmène faire le tour de ces occidentaux qui ont subi ou fait le choix de s'exiler loin de chez eux.
Comme le dit l'auteur, lui ne fait que passer et sait qu'un bateau l'attend pour faire le chemin en sens inverses, mais pour beaucoup de ceux qu'il croise, le voyage de « retour » ne se fera jamais.

Il se dégage alors un parfum suranné de ces nouvelles.
Elles nous ramènent à ces années de colonisation où l'exotisme était si fort quand on pensait à ces espaces inconnus, et où les voyages duraient si longtemps. Il n'y avait pas de décalage horaire, les fuseaux horaires passant lentement, au fil des jours.
Et c'est aussi l'impression que j'ai eu au fil de ces nouvelles. Le temps défile lentement, le narrateur n'a aucun impératif, il suit ses envies et va de ville en ville quand on lui parle d'un lieu ou de quelqu'un à aller voir.
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, et malgré le format assez court, on s'attache aux personnages, on apprend à les connaître, mais comme le fait un voyageur, en quelques heures ou en quelques jours.

Il n'est  pas question ici de s'installer pour côtoyer 500 pages les mêmes personnages, mais c'est finalement le regard du narrateur que l'on apprend à connaître, car c'est lui qui nous présente cette galerie de portraits.
Si je devais exprimer une préférence, ce serait évidemment pour les nouvelles les plus longues, qui m'ont tout de même laissé plus de temps pour m'installer dans l'histoire, mais j'ai aussi apprécié les textes plus court où en 3 ou 4 pages, l'histoire est écrite.
Le personnage du narrateur et le fait que certaines nouvelles fonctionnent ensemble ou reprennent des éléments lus précédemment est aussi un élément qui facilite la lecture en continu et invite à lire les nouvelles dans l'ordre.

Je n'ai pas encore parlé de l'écriture de Somerset Maugham, mais quand il s'agit d'une traduction, c'est toujours autant le travail du traducteur qui est loué que celui de l'auteur.
Je dirais néanmoins que la narration l'emporte souvent (logique dans des nouvelles), mais qu'il y a de beaux passages comme celui-ci qui parle de livres.

Pour ceux d'entre vous qui aiment les nouvelles, bien sûr, ceux qui ont une lacune à combler comme la mienne, qui veulent lire un texte bien construit, entendre parler des colonies, de jungle et de fièvres, s'évader un peu ou parfois beaucoup, ce livre est pour vous.

Je remercie Livraddict et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre et cette belle lecture.



dimanche 13 novembre 2011

Un tour au Père Lachaise


En ce dimanche soir, je vous propose une petite visite au cimetière du Père Lachaise.
Ce n'est pas très gai, je vous l'accorde, mais ce doit être le dimanche soir qui me fait cet effet là...

Bonne soirée !

(On clic sur les photos pour les voir en plus grand)




















Du provisoire qui dure...





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Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 




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