mardi 30 novembre 2010

La Dame pâle d’Alexandre Dumas (et les feuilletons du 19e)

Allez savoir pourquoi, j’ai lu cette nouvelle il y a plusieurs semaines et je n’ai toujours pas fait le billet qui va avec.
Pourtant, cela m’a beaucoup plu.
C’est court (103 pages), parfait pour un dimanche après-midi, et remplit d’ingrédients qui rendent cette lecture savoureuse.
Une preuve de ce que j’avance : même après tout ce temps, je me rappelle exactement de l’histoire !

Dans une réunion de salon comme on en trouve tant dans les récits de ce siècle, chacun raconte une histoire, tâchant d’être plus original que son voisin. Mais celle qui raconte l’histoire la plus extraordinaire est surnommée la Dame pâle.
Cette dame est Polonaise. Pendant la guerre qui opposa la Russie à son pays, elle dut fuir ses terres et son père, sacrifié à la cause. Chevauchant plusieurs jours pour trouver refuge dans un monastère reculé, elle traverse une région désolée, où elle est attaquée par une bande de brigands. Leur chef va tous les tuer quand un homme surgit et leur ordonne de s’arrêter. Il s’agit de deux frères, seigneurs du pays dont l’un est sombre et dangereux, Kostaki, tandis que l’autre, Gregoriska, est lumineux et protecteur. Pour soustraire la jeune femme au danger, Gregoriska la mène en son château et lui propose d’y séjourner tant qu’elle le souhaite.
Contrainte par la situation, elle accepte. Les deux frères vont alors se livrer une lutte acharnée pour obtenir la jeune femme dont ils sont amoureux. Mais Kostaki a un avantage. Chaque nuit, il drogue Hedwige et vient s’abreuver de son sang !

Dumas utilise le procédé du récit enchâssé, classique à cette époque, et largement exploité également par Barbey d’Aurevilly. Il n’en abuse pourtant pas et se contente de deux pages d’introduction et de quelques lignes de conclusion.
Son récit s’installe ensuite, faisant une place progressive au fantastique, de telle sorte que le lecteur croit d’abord que tout va s’expliquer, qu’il s’agit de croyances archaïques. Quand il s’aperçoit qu’il sera question de vampires, il est trop tard, et il se laisse prendre comme les personnages.  

Les histoires de vampires sont fréquentes aujourd’hui, et l’on n’est plus étonné de voir sortir un nouveau tome de Twilight. Il n’en était pas de même au 19e siècle, et si Dumas s’inscrit dans la veine de Bram Stoker et propose une nouvelle du plus pur gothique, il précède de loin la publication de Dracula.
Je ne dis pas qu’il invente les vampires, mais il propose au lecteur une histoire que l’on a peu l’habitude de lire sous son nom. Dumas est rarement fantastique, tout s’explique généralement, mis à part dans quelques unes de ses nouvelles, comme celle-ci ou la femme au collier de velours, si mes souvenirs sont bons.

J’ai l’impression qu’il s’autorisait quelques petits plaisirs d’écritures dans ces nouvelles qui sont toujours bien construites et répondent à des thématiques dont les lectrices étaient friandes à l’époque.
Dumas écrivait pour les femmes, celles de la haute bourgeoisie, bien sûr, mais également pour les autres, celles qui le lisaient en feuilleton, le soir à la veillée.
Savez-vous que ces feuilletons occupaient la partie basse de la quatrième (ou la dernière) page du journal ? On l’appelait parfois le rez-de-chaussée, je crois.
Ils étaient prévus pour pouvoir être découpés et reliés. Le journal était une lecture d’homme et seul le feuilleton était autorisé pour les femmes.
Dans certains immeubles, les journaux se passaient de mains en mains. Mais quand les lectrices étaient plus habiles, l’une d’entre elles découpait les feuilletons, les reliait en cousant un coté et les fascicules se prêtaient plus facilement. Pour celles qui ne savaient pas lire, une plus instruite faisait la lecture pendant la veillée.
Si le feuilleton était autorisé, c’est qu’il avait été validé par le rédacteur du journal, et par une commission qui vérifiait que le récit était conforme aux bonnes mœurs. Tous les journaux ne s’y conformaient pas.
Ainsi, dans l’Humanité, Zola publiait ses romans pourtant mis à l’index par le vatican. Sachez, amis lecteurs de Zola, que vous êtes d’ores et déjà voués aux enfers pour cette vilaine lecture !

Si le sujet de la lecture au 19e siècle vous intéresse et si vous souhaitez en savoir plus sur les feuilletons, je vous conseille la lecture d’un petit livre passionnant et très facile à lire (ce qui n’est pas toujours le cas) : Le roman du quotidien d’Anne-Marie Thiesse, aux éditions du seuil, coll. Points.


Grâce à ce petit récit, j’ajoute un titre à ma liste pour le Challenge 2€ et un Classique pour le Challenge J’♥ les Classiques.

Il était déjà validé pour l’objectif PAL, et vient aussi s’ajouter au challenge Au Bon Roman

C’est aussi ma première participation au challenge Alexandre Dumas




lundi 29 novembre 2010

Nagasaki d’Éric Faye

Voilà un livre que j’ai adoré !
Court, efficace, écrit simplement tout en ménageant quelques effets stylistiques bien venus, ce petit roman ou cette longue nouvelle mérite le prix qu’il a reçu.

Shimura Kōbō est un Japonais d’une cinquantaine d’années, météorologue et célibataire. Il part à heures fixes tous les matins, il rentre quasiment tous les jours à la même heure et vit seul dans un quartier tranquille où les grand-mères du coin passent leurs journées devant leurs portes. Comment imaginer, dans ces conditions, qu’un squatteur a élu domicile chez lui et se sert dans son frigo à son insu ?
Hésitant à prévenir la police, Shimura se demande d’abord si ce n’est pas lui qui exagère, s’il ne s’imagine pas avoir vu un yaourt disparaître. Il s’emploie donc à vérifier chaque jour le nombre de denrées dans le frigo où la quantité restant dans la bouteille de jus d’orange. Mais après plusieurs jours, il doit bien l’admettre, il y a quelqu’un qui se sert chez lui.

Que feriez-vous si vous étiez dans la même situation que ce pauvre Shimura ?
J’avoue m’être posée la question, car le squat n’est finalement pas le cœur du problème. Il me semble qu’à partir de cette situation, l’auteur nous amène à réfléchir sur la place de certaines personnes dans la société. Cette femme qui s’installe chez lui se retrouve à la rue dès qu’il l’a découverte. Bien sûr, n’importe qui ferait la même chose, et il n’est pas concevable de partager son chez soi sans le vouloir vraiment. La situation décrite est cependant celle d’une femme que la société japonaise a formatée puis abandonnée.

Mais que doit-on faire face à l’exclusion ? Vaste question, me direz-vous, et ce n’est finalement pas celle qui m’a le plus touché (à ma grande honte, je l’avoue).
Après avoir réglé son problème, Shimura se retrouve dans une maison qui n’est plus vraiment la sienne. Savoir qu’un autre l’a habité à son insu, a touché ses souvenirs, sa vaisselle, s’est servi de son rice-cooker… le laisse avec un sentiment d’infraction personnelle et une impression de vol. Ce n’est plus sa maison, il ne s’y sent plus chez lui.
  
Quelques mots suffisent à l’auteur pour exprimer ce rejet du personnage, et un habile changement de narrateur permet de montrer davantage encore l’arrachement qui est le sien.
Le style est fluide et j’ai beaucoup apprécié les quelques listes faites par Shimura, ou l’évocation du port de Dejima. Ce port était le seul point de contact entre la Japon et l'Occident pendant deux siècles et demi. Doit-on y voir une autre forme d'exclusion ? Il en est de même pour le choix de Nagasaki. Il est bien singulier qu'Eric Faye ait choisi d'installer son histoire dans cette ville martyre. 

Le dénouement final est également très bien trouvé, même si le lecteur attentif se doute d’une partie de ce qui lui est révélé.
Certains trouveront le texte trop court. C’est vrai qu’on aurait pu en attendre plus. On aimerait en savoir davantage sur le devenir des personnages, mais je suppose que leur vie continue et que cet épisode n’en est qu’un justement. Ils poursuivent leur routine, la reprenant là où ils l’avaient laissé.

Verdict : une belle découverte que je vous conseille si vous n’avez pas encore cédé à la tentation !

Et un quatrième livre lu pour le challenge 1% littéraire

samedi 27 novembre 2010

Challenge Alexandre Dumas

Il faut être raisonnable !
J'ai pris la décision que ce challenge serait le dernier où je m'inscris... pour cette semaine !

Mais ce n'est pas de ma faute. C'est Ankya qui s'est transformée en tentatrice et qui nous propose un challenge sur Alexandre Dumas père.
Comment résister ?

Moi en tout cas, je n'ai pas pu.


Pour ce challenge, sans limite de date, sans nombre de livre imposé, on peut :
- lire des livres d'Alexandre Dumas père,
- voir des adaptations de ses romans
- lire des biographies

J'ai déjà un billet très en retard et prêt à être publié sur la Dame pâle. Cela me fera donc une première participation.

En consultant ma PAL, j'ai aussi trouvé une liste bien fournie :
- Ange Pitou
- Herminie
Histoires de fées et de sorcières
Le Collier de la Reine


J'ai commencé le Collier de la reine il y a longtemps, mais je m'étais aperçue qu'il me manquait des informations pour pouvoir l'apprécier.
J'ajoute donc à cette liste :
- Joseph Balsamo
et je pense lire aussi :
- la guerre des femmes.

Vaste programme...
g

vendredi 26 novembre 2010

Challenge du 1% littéraire 2010

Je me suis aperçue il y a quelques temps que grâce aux partenariats, à la lecture de billets sur les blogs qui suscitent des envies de lecture, et aux livres voyageurs, je pourrais bien atteindre l'objectif du challenge 1% littéraire.



C'est Schlabaya qui a relancé cette année ce challenge assez fréquenté.
Il faut parvenir à lire 1% des livres de la rentrée littéraire de 2010 avant juillet 2011.

La rentrée littéraire, en général, ce n'est pas trop mon truc. J'attends les sorties en poche et j'espère que le tri aura été fait entre le bon grain et l'ivraie par les critiques, les libraires et les lecteurs.
Cette année n'a pas fait exception à la règle, et aucun des livres qui suivent n'a été acheté, mis à part Nagasaki que je me suis procuré d'occasion.
J'achète beaucoup de livres, il faut donc ménager ma carte bleue 

Pour ce challenge, j'ai donc déjà lu :

- En attendant la montée des eaux, de Maryse Condé
- Grand Paradis, d'Angélique Villeneuve
- C'est une chose étrange que le monde, de Jean d'Ormesson
- Nagasaki, d'Eric Faye (billet demain)

Je pense que Juliette d'Anne Fortier est aussi un roman de la rentrée littéraire, non ?

Et pour parvenir à atteindre l'objectif des 1 %, il me reste en attente chez moi :

- La Côte 400, de Sophie Divry
- La Ballade de Lila K, de Blandine Le Callet

Ce qui nous fera un total de 7 romans et je pense lire également :

- Un bûcher sous la neige, de Susan Fletcher 
- Pourquoi lire ? de Charles Dantzig
- Parle-leur de batailles, de roi et d'éléphants de Mathias Enard

Le premier est un livre voyageur qui se rapproche progressivement de chez moi, tout comme le deuxième.
Pour le troisième, je cherche mais j'ai vraiment envie de le lire. Il n'est pas dans ma petite bibliothèque de village. Je guette donc une bonne affaire chez le bouquiniste... qui ne saurait tarder, vu qu'il a eu le Goncourt des lycéens.

Ce nouveau challenge s'annonce sous les meilleurs auspices !

h

jeudi 25 novembre 2010

Grand Paradis d'Angélique Villeneuve

J’ai choisi ce livre dans un partenariat après avoir lu quelques billets enthousiastes et alléchants.
Le sujet m’a semblé à la fois intéressant et fascinant.
Avec une telle attente, il fallait ensuite que ce roman soit à la hauteur de ce que j’avais imaginé.


Dominique est fleuriste dans une petite ville tranquille du bord de mer. Sa vie s’écoule doucement, jusqu’au jour où sa sœur Marie fait brusquement irruption dans la boutique après plusieurs années de silence. Elle veut vider son appartement et rendre des cartons de souvenirs à sa sœur.
Rendez-vous est pris et Dominique se retrouve face à quelques cartons où elle va pouvoir puiser parmi les livres de son enfance, ses photos et quelques objets ayant appartenu à sa mère. Parmi ces cartons, elle découvre une enveloppe où le mot « Léontine » est écrit et ne peut s’empêcher de l’emporter.
Dès ce moment, elle s’engage dans une quête qui va la mener jusqu’au plus profond d’elle-même.

Comme vous allez le voir, mon avis est finalement très personnel.
Je crois que ce livre m'a plu, mais j’aurais aimé en lire plus.

Pendant ses recherches, Dominique se rend à la Salpêtrière, où Léontine a passé plusieurs mois. Elle parcourt les comptes-rendus médicaux et croise de nombreux malades figés sur papier. Elle finit par trouver Léontine mais comme souvent, c’est surtout la quête qui va marquer Dominique. 
De vieux souvenirs refoulés, des bribes de son enfance, les relations avec sa sœur, la disparition brutale de son père qui semble s’être enfui, tout cela va se résoudre au fil des recherches faites au sujet de Léontine.

On suit le personnage dans un long chemin qui remonte petit à petit le fil de ses souvenirs et on assiste avec elle – voire on partage – le comblement des brèches, les réparations des accrocs que sa vie lui avait laissé.
J’ai beaucoup apprécié ce retour aux sources, les évocations de la campagne, des promenades solitaires que faisait Dominique quand elle était petite ou de la réaction de sa sœur quand elle l’a emmené, une fois, en promenade avec elle.
Angélique Villeneuve écrit bien, les mots coulent et se laissent absorber.

Oui, mais voilà, je m’étais imaginé autre chose et j’ai envie de dire « publicité mensongère » !
Ayant lu la quatrième de couverture, j’avais construit une représentation de ce roman davantage centrée autour de la Salpêtrière et de l’hystérie théorisée par le commandant Charcot. Je pensais que ces deux éléments étaient largement exploités et que j’allais en apprendre un peu plus.
Je pensais même lire un récit en alternance, croisant les voix et les vies de Dominique et de Léontine.
Allez savoir pourquoi j’étais allée aussi loin ?
En tout cas, ce n’est pas la direction qu’a choisi l’auteur (et elle fait ce qu’elle veut, heureusement) et c’est sans doute ce qui fait que mon avis n’est pas aussi tranché qu’il aurait pu l’être. 
Les seuls coupables sont toutefois l'éditeur et mon imagination débordante !


Je suis donc restée sur ma faim quand j’ai refermé le livre.
L'ayant laissé reposé, comme je le fais quand je ne suis pas sure de mon avis, je peux toutefois vous affirmer qu'il me reste un avis positif.
Quelques petits reproches néanmoins, je n’ai pas du tout accroché aux listes de fleurs et autres précisions botaniques de l’auteur.

Bilan : un petit roman qui se lit très bien. Si les quêtes d’identité vous plaisent, si la nature vous inspire et que vous aussi vous avez fait des recherches sur un de vos aïeux, ce livre est pour vous. 

Merci à Blog-O-Book et aux éditions Phébus qui m’ont envoyé ce livre.



Et je l'ajoute à  mon challenge 1% :)
g


mercredi 24 novembre 2010

Challenge Agatha Christie

Dimanche dernier, dans mon panier en photo (là), il y avait le dernier hors-série de Lire dont le thème est Agatha Christie.
J'en ai lu pas mal, des Agatha Christie, quand j'étais ado.
Il y en avait quelques uns dans la bibliothèque de ma mamie, bien rangés à coté des Malheurs de Sophie et des Petites filles modèles.
J'ai donc commencé par lire la bibliothèque rose, puis la verte et j'ai enchaîné avec les Agatha Christie. 
Je me souviens du premier, c'était les Trois petits Cochons
C'est plutôt amusant de se rappeler encore de ce titre. 

Mais Agatha Christie a continué à me suivre. Les premières années d'université étaient consacrées à la lecture de Classiques, je lisais donc des policiers en même temps, pour me détendre, et il s'agissait fréquemment d'Agatha Christie. 
Et quand j'ai terminé ma thèse, le dernier été, je faisais une pause à 13h30 et je passais une heure devant Hercule Poirot sur TMC. Sans compter que si ma thèse est tournée vers le genre policier, c'est sans doute aussi un peu à cause d'elle. 


Mais finalement, en regardant dans ma bibliothèque, je m'aperçois que les romans que je possède ne sont pas si nombreux. 
Chouette, je vais pouvoir m'inscrire au deuxième nouveau challenge de George

Et en plus, il y en a 3 dans ma PAL : 
La mort n'est pas une fin 
- Les plans du sous-marin
- Tant que brillera le jour




Pour les adaptations, je suis une fan des rediffusions de TMC. 
Je ne vais peut-être pas faire un billet à chaque fois, mais je pense avoir quand même quelques idées :)





Voilà, George, une nouvelle participation à un challenge pour laquelle j'ai plein d'idées ! 
Ce n'est pas si courant, pour moi, et encore une fois, merci pour ce challenge :)


Challenge Marilyn Monroe

Cette semaine, George semble être prise d'une challengite aiguë !
Mais elle a raison, il faut préparer 2011 et un challenge commencé au premier janvier est toujours plus simple à réaliser ;)

Ayant un degré de challengite assez élevé moi aussi, j'ai tendance à m'inscrire dès qu'un livre adéquat est présent dans ma PAL, ou dès que le logo est joli !
Et pour le challenge Marilyn, il n'y a pas moins de trois logos.

La première photo est présente sur ce blog depuis sa création, je l'aime donc forcément ! Et avec une telle photo, je ne pouvais que m'inscrire à ce challenge.
Quant à la troisième, elle met l'accent sur un aspect peu connu de la personnalité de Marilyn : son goût pour l'écriture. Je le réserverai donc sans doute à la lecture de Fragments, poèmes, écrits intimes.
















Mais que lire pour ce challenge ?

Voici ma liste prospective et provisoire pour l'année prochaine (et oui, je m'en fiche d'avoir une PAL qui explose ! L'inverse me stresserait !) :

- Fragments, poèmes, écrits intimes, lettres de Marilyn Monroe (et si je le demandais au Père Noël ?)
- Blonde de Joyce Carol Oates
- un ou deux livres de photos qui sont chez ma maman

Je pense voir (ou revoir)  : 

- Les Misfits 
- Certains l'aiment chaud




Chouette programme, merci George !! 
f


mardi 23 novembre 2010

Ce n'est plus lundi, que lisez-vous quand même ? 3°

Ah, bah mince ! Ce n'est plus lundi et mon billet n'a pas été posté !

C'est pas grave, ce sera un "Ce n'est plus lundi, mais que lisez-vous quand même ?"  
J'aménage la formule de Malou, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas.


La semaine dernière, j'ai lu plein de choses.
J'ai fini Jean d'Ormesson, j'ai fini le tome 29 de Detective Conan, J'ai terminé Grand Paradis, et j'ai lu Nagasaki.
J'avoue ne pas avoir accroché pour le d'Ormesson.
Par contre, Détective Conan est un manga qui me plait toujours autant.
Grand Paradis me laisse un avis globalement positif, et j'ai adoré Nagasaki, dévoré en deux jours ! (billets à venir cette semaine).






En ce moment, je lis La Princesse de Montpensier.





Cette semaine, je vais lire La Ballade de Lila K de Blandine Le Callet et Zigzags en France de Théophile Gautier.






Et en passant à la librairie hier, je n'ai pas pu résister à ce gros pavé, et surtout à son marque page finement ciselé !




C'est joli, non ? 

g

dimanche 21 novembre 2010

Ben moi, j'aime les dimanches !

J'ai inauguré hier une nouvelle catégorie sur ce blog : Billets d'humeur :)
Et ça tombe bien, car ce matin, j'avais encore envie de discuter.

En rentrant du marché, un peu avant midi, j'entends à la radio le chanteur Raphaël qui parle d'une des ses dernières chansons "je hais les dimanches".
C'est un titre qui n'est pas nouveau, et j'ai appris qu’Édith Piaf, Juliette Greco ou Charles Aznavour avaient eux-aussi chanté une chanson portant ce titre.
Chacun y va ensuite de son avis sur le dimanche, jugé ennuyeux, mortel, et résolument élu le pire jour de la semaine.

Et là, j'ose affirmer que je ne suis pas d'accord ! 
Le dimanche, c'est le jour du marché. Quand j'étais étudiante, à Rouen, la ville était déserte sauf sur la place du marché où les cafés étaient pleins, comme les étals de fruits et légumes.
Le bourg le plus proche de chez moi a aussi un marché du dimanche, assez réputé. Là encore, et même lorsqu'il crachine comme ce matin, il y a du monde, des petits producteurs locaux, des produits frais.
Je rempli mon panier, je passe chez le boulanger et chez le marchand de journaux, puis je rentre au chaud chez moi.

(vous avez vu le super hors-série de Lire sur Agatha Christie ? )


Les poêles à bois ronronnent, et après le déjeuner, je m'installe au chaud dans mon fauteuil, avec une bonne tasse de thé et un bouquin.

En milieu d'après-midi, il arrive que nous ayons des visites au fond de notre campagne.
Les amis (et mon papa aussi !) savent que le samedi est le jour des gâteaux et qu'il y a toujours du thé de saison qui les attend.

Vers 18h vient un autre moment que j'apprécie particulièrement le dimanche.

Il faut préparer le cartable du lundi, le bento et songer au repas du soir, voire à celui du lundi soir, pour simplifier la reprise de début de semaine. La cuisine est propre, la maison est rangée et tout est prêt pour le lundi.

Je peux donc passer mon dimanche soir tranquille devant la télé.

Evidemment, ce programme est surtout valable l'hiver.

En été, il faut remplacer certaines étapes, le déjeuner se prend dehors, la lecture d'après repas se fait dans le hamac du jardin et il faut aussi prévoir un temps pour arroser.
Quand j'ai terminé les tâches incompressibles du dimanche soir, on s'assoit sur la terrasse, et on profite de la soirée.

Et vous ? 
Vous aimez les dimanches ? 

g

La Tête en l'air

Chez madame Zaza Of Mars, on peut gagner un super agenda. 
Cet agenda se ballade sur plein de blogs, et ce n'est pas la première fois que je tente un petit concours. 
Mais comme j'aime bien publier des photos, je retente. :)

Cette fois-ci, Madame Zaza nous demande de lui montrer notre tête en l'air. 

J'aimerais parfois avoir un peu plus la tête en l'air. 
Mais ce n'est pas le cas, je suis plutôt terre à terre. 
Alors je vous montre ce qui fait ma particularité en hiver et qui se localise en l'air, sur ma tête : mes bonnets ! 
Et surtout celui-ci que vous avez peut-être déjà vu chez George pendant son concours sur les chats, ou sur mon blog de bento.
Il est chouette, n'est-ce pas ? 




Et chez Zaza, d'autres participants : 

samedi 20 novembre 2010

De l’inconvénient des adaptations télé

Mercredi dernier, confortablement installée devant ma télé, je regarde sur France 2 les contes et nouvelles du 19e siècle.
A l’annonce du programme, je vois que le deuxième épisode s’intitule Pour une nuit d’amour, et est tiré de la nouvelle d’Émile Zola.
Chouette, j’ai lu cette nouvelle au mois de juillet (clic pou le billet) et elle m’est bien restée en mémoire. Et comme j’avais aimé, j’attends avec impatience le début de l’épisode.

Oui, mais voilà, alors qu’il est écrit dès le générique « de Émile Zola », je dirais plutôt qu’il s’agit d’un film « inspiré par » car franchement, la nouvelle et tout ce qui fait son sel est bien loin de ce que j’ai vu pendant une heure !
Le scénariste a pris plus que des libertés avec le texte de Zola, pourtant parfaitement écrit et construit.

Prenons les personnages, par exemple. Le héros est un jeune homme orphelin, seul et intellectuellement peu évolué. Il n’est pas simplet, mais il a peu d’occasions de discuter et de faire travailler son intellect. Dans le film, il se retrouve affublé d’un pied bot ! Mais quel intérêt ?
La jeune femme dont il est censé tomber amoureux est une jeune noble fraîchement sortie du couvent. Ses parents reçoivent peu, sa vie est peu animée et on la devine oie blanche à peine sortie de l’adolescence.
Là, l’oie blanche s’est transformée en veuve joyeuse, avec une Mathilda May qui est loin de ses 16 ans et qui s’adonnent à la luxure avec son ami d’enfance !
Cette modification entraîne une transformation complète de l’histoire.

(Attention, je vais dévoiler la fin de l’histoire)
Chez Zola, l’oie blanche se révèle subitement gourgandine et le pauvre Julien tombe de haut.
Il tombe tellement de haut qu’il décide de se suicider plutôt que de profiter de la nuit d’amour promise.
Dans le film, il refuse la nuit d’amour, mais il est emprisonné et finit sa vie au bagne. Quand à la jeune femme plus si jeune, elle se remarie avec un comte et tout se finit bien.
Je ne vois pas l’intérêt de ce genre de modification.
Le texte de Zola n’est plus là, il ne s’agit plus que d’une réécriture moyenne de l’histoire originelle. Personnellement, je la trouve moyenne car elle devient banale. Une femme tue son amant et demande à un autre, amoureux transi de faire disparaître le corps. Où est l’originalité ?
J’aurais tendance à penser que le choix des comédiens guide ces adaptations. Comment faire passer Mathilda May pour une jeune jouvencelle ? La modification du scénario était indispensable.

Ce n’est pas la première fois que je vois ce genre d’adaptation concernant des nouvelles, adaptations moins fréquentes, il me semble, quand il s’agit de romans plus conséquents.
Si vous croisez ce téléfilm (ici par exemple), vous passerez un bon moment, et finalement, vous pourrez quand même lire la nouvelle, qui n’a rien à voir.

Et vous ? Vous avez déjà vu des adaptations aussi éloignées de l’original ?
Et vous regardez les adaptations avant ou après avoir lu les livres ?      
h           

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