lundi 7 juillet 2014

L'île aux papillons de Corina Bomann

Que diriez-vous d'aller faire un tour au Sri Lanka ?
Ce petit pays est beaucoup plus calme depuis quelques années et c'est une destination qui figure justement dans la liste de mes futures prochains voyages.
Il paraît que c'est très beau et qu'on y est très bien accueilli.

Quand j'ai vu que ce roman se déroulait en partie dans ce pays, je me suis réjouie de pouvoir en découvrir un peu plus.
La promesse de dépaysement est forcément plus importante avec ce genre d'endroit et le décor est important quand il est vraiment bien traité dans un roman.
Et c'est le cas dans ce récit qui devrait plaire aux amateurs de thé et de pluie de mousson.

Alors qu'elle vient de surprendre son mari en "charmante" compagnie, Diana reçoit un appel d'Angleterre.
Sa tante Emmely est à l'hôpital et il faut qu'elle quitte Berlin très vite si elle veut lui faire ses adieux.
Le moment lui semble bien choisi pour s'absenter et la voilà partie pour Londres et le manoir familial des Treymaine.
Ce qu'elle va découvrir est cependant bien loin de ce qu'elle attendait de ce séjour.
Un vieux secret de famille se dessine mais il faudra de la persévérance et une grande volonté à Diana pour parvenir à la solution de l'énigme...

La quête de Diana va la mener au Sri Lanka pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Une écriture très visuelle permet de la suivre et d'imaginer les décors, les paysages et l'ambiance dans laquelle elle se retrouve plongée.
On devine assez vite qu'entre le manoir anglais et la plantation de thé qu'elle découvre dans les montagnes de Ceylan, le contraste va être très violent.
Pourtant, les événements s'enchaînent avec une relative douceur et l'on suit cette aventure et son héroïne en se prenant au jeu de l'énigme posée par la tante Emmely.

Avec une écriture très agréable, ce roman propose ainsi une quête personnelle et familiale qui va permettre à Diana de retrouver ses racines.
L'auteur n'hésite pas à brosser en quelques mots les détails d'une robe ou d'un paysage, plantant un décor ou dressant un portrait très visuel.
On voyage beaucoup également sans se trouver désorienté, on respire l'air pluvieux de Londres puis l'humidité de la mousson de Colombo en passant par Berlin, avec une délectation qui ne retombe jamais.

La narration fait aussi alterner le récit portant sur Diana et celui qui raconte l'histoire de ses aïeules.
Victoria et Grace Treymaine ont suivi leurs parents à Ceylan lorsque leur père a choisi de reprendre la plantation cent ans plus tôt.
Là réside évidemment le cœur du secret.
Qu'est-il arrivé à Grace pour qu'elle rentre seule en Angleterre ? Quels sont les secrets qui planent sur la plantation ?
Il faudra attendre la fin du roman pour le savoir, même si évidemment certains d'entre eux apparaissent assez vite aux yeux du lecteur attentif.

Par contre, j'ai relevé quelques petites incohérences dans le récit (encore un coup de mon esprit chagrin, sans doute).
Diana trouve une fleur de frangipanier séchée dans les pages d'un livre et la voit blanche et rouge, avec des couleurs vives et resplendissantes.
Or, il est impossible de faire sécher une fleur de frangipanier en conservant ses belles couleurs d'origine comme le décrit l'auteur.
La feuille jaunit quelque soit le mode de séchage artisanal, mais on ne le sait qu'après avoir essayé.
Il y a aussi des tenues vestimentaires qui ont l'air de changer sans prévenir, mais ce sont des détails.

Et pour finir, je crois que je vais créer une association pour la sauvegarde des fins de roman !
Il me semble qu'il arrive de temps en temps que l'auteur termine bien vite son récit après l'avoir longuement développé.
J'avais été très déçu de la fin d'un roman de Françoise Sagan notamment où la clôture du récit semblait vraiment bâclée.
Il me semble qu'il en est de même ici.
Comment peut-on captiver son lecteur pendant 400 pages et le quitter si vite en 35 pages en expédiant tout ce qui fait le sel du récit ?
C'est cruel et franchement pas sympa pour le lecteur qui est arrivé jusque là.
Mais bon, 35 pages, c'est tout de même pas mal ;^)

Ce dernier point ne doit toutefois pas vous arrêter car l'histoire est soignée jusqu'à la dernière page, et si vous cherchez le dépaysement, vous pourrez trouver ici votre bonheur.

Merci aux éditionsCharleston pour cette belle lecture.







4 commentaires:

  1. Réponses
    1. Il ne faut pas hésiter, c'est vraiment sympa, surtout pour l'été ;^)

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  2. j'ai beaucoup aimé, c'est tout à fait mon style: secret de famille, mélange d'époque.. j'adore :)

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    Réponses
    1. J'en garde un très très bon souvenir. Je sais qu'on ira au Sri Lanka en plus un jour et du coup, ce livre avait eu une saveur particulière :^)

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